Paroles de Kurdes de France

C’est ce que beaucoup appellent « un moment de radio ». Lundi dernier, Emmanuel Moine recevait dans son émission La Locale (tous les jours de 10h à 13h), des représentants du centre démocratique et culturel franco kurde des Yvelines.

Barich Zedka et Yolku Elif, présents en studio, ont partagé leurs inquiétudes et angoisses concernant la situation des kurdes de Turquie, victimes d’un regain de violence qui a touché de nombreux civils. Mr Zedka a rappelé que les « meurtres d’enfants de 5 jours et de 5 mois n’étaient pas acceptables », étonné aussi qu’aucun média ne « soit attentif à ce qui se passe sur place ».

A propos de la fin du processus de paix prononcé par le président turque Erdogan vis-à-vis du PKK (Parti des travailleurs kurdes), Barich Zedka a tenu à remettre les choses au clair concernant le statut d’organisation terroriste de ceux qu’il considère comme des résistants : « Les hommes qui ont pris le maquis en France entre 1939 et 1945 contre le nazisme, étaient-ils des terroristes eux aussi ? Je préfère dire des héros ». Dans sa langue natale, Yolku Elif s’est à son tour livrée sur ce dont elle avait été témoin là-bas.

Un témoignage d’une telle violence et d’une telle barbarie que l’on pouvait parfois entendre les trémolos dans la voix de Barich Zedka, traducteur improvisé. Une émission qui s’est achevée dans le silence. Celui du recueillement, en hommage aux victimes, les deux invités remerciant LFM de mettre en lumière une cause oubliée de tous, « parce que la Turquie est un allié économique de choix pour la France et l’Europe ».