La Maison de l’enfance réunie

La nouvelle structure départementale d’accueil de mineurs a été inaugurée jeudi 1 octobre à Mantes-la-Jolie. Elle regroupe les deux anciens sites sur une centaine de mètres.

Les mineurs en danger confiés au service départemental de l’aide sociale à l’enfance, sont dorénavant accueillis à Mantes-la-Jolie. Les anciennes structures de Versailles et du Pecq ont été regroupés sur un seul site, réparti en deux foyers dédiés à l’enfance et à l’adolescence.

« Le projet était de rapprocher les familles des enfants aux institutions », affirme Pierre Bédier (LR), président du conseil départemental des Yvelines. Le transfert de ces structures d’accueil aurait été envisagé depuis environ onze ans, mais ne s’est concrétisé que cet été.

Les travaux ont été lancés en novembre 2013, rue de la liberté, et son coût s’élève à 15, 35 millions d’euros. D’après le directeur de la Maison de l’enfance des Yvelines, Patrice Lorson, le déménagement permettrait « un bénéfice financier de 1, 4 million d’euros, en fonctionnement, par rapport à 2014. »

Ces bâtiments entièrement équipés permettent d’accueillir 68 mineurs. Le foyer de l’enfance dispose de huit places au jardin d’enfants et 16 places pour les 7-12 ans. La pouponnière, également ouverte depuis quelques semaines, permet de réunir 18 nourrissons.

Le foyer de l’adolescence, situé à proximité d’établissements scolaires, peut réunir jusqu’à 26 collégiens et lycéens. « Les adolescents ne sont chez nous que deux fois quinze jours », précise Patrice Lorson, tandis que les jeunes du foyer de l’enfance peuvent s’installer pendant quatre mois dans la structure.

 

La CGT dénonce les réorganisations

« C’est un symbole de la politique du département », note Tristan Fournet, secrétaire de la CGT.
« C’est un symbole de la politique du département », note Tristan Fournet, secrétaire de la CGT.

« Respect, respect… des agents et du public ! » lançait la vingtaine de militants syndicaux, venus profiter de la venue du président du conseil départemental, pour contester les réorganisations mises en place dans les Yvelines.

« Pour nous ce n’est pas Modern’Yvelines (l’appellation donnée par le département), c’est modère Yvelines, note Tristan Fournet, secrétaire de la CGT et conseiller municipal d’opposition à Verneuil-sur-Seine (DVG). C’est un symbole de la politique du département, ils ont fermé deux structures pour en ouvrir une seule. Ils diminuent la capacité d’accueil et il y a des postes en moins. »

Patrice Lorson, directeur de la Maison de l’enfance des Yvelines, certifie que « les agents (des anciens sites, Ndlr) ont trouvé des points de chute ici » ou ont été accueillis dans la fonction publique hospitalière. « Actuellement il n’y a aucun contractuel qui est sur le carreau. Nous avons 130 éducateurs et nous avons encore de la place pour en accueillir. »