Le péage forcé n’a pas eu lieu

Au lendemain des attentats qui ont touché Paris, une information a commencé à circuler sur les médias et réseaux sociaux selon laquelle une voiture aurait forcé un péage vers Ablis, dans les Yvelines. Lancée par un live du journal Le Parisien, il s’avèrera qu’il s’agissait d’une information erronée.

Traiter l’actualité sans avoir de recul n’est pas toujours facile. Le Parisien en a apporté la preuve samedi, au lendemain des attentats commis dans Paris et Saint-Denis. A 13 h 08, le média a écrit un live d’une phrase intitulé « Une voiture force un péage dans les Yvelines (Sud-Ouest de Paris) ». Selon le journal, il s’agirait d’une « voiture de type Citroën Berlingo à bord de laquelle se trouvaient quatre personnes lourdement armées ». Traqué par la police, le véhicule aurait forcé le péage de l’A10 à hauteur d’Ablis (Yvelines) en direction de Paris.

L’information est tout de même restée en l’état, une heure durant. En effet, à 14 h 10, un article en direct annonçait aux lecteurs que « la voiture qui a inquiété les forces de l’ordre ne serait que celle d’un homme qui a changé de trajectoire au dernier moment pour prendre un autre itinéraire ». Pour autant, difficile de rattraper la rumeur qui a alors été relayée sur twitter et facebook et plusieurs médias tels que métronews et Ouest France. Selon la direction départementale de la sécurité publique, il s’agissait bien d’une fausse information puisque l’affaire concernait « un véhicule en surcharge au niveau du poids donc aucun péage n’a été forcé ».

Encore des rumeurs dans l’air

Le véhicule Citroën berlingot en fuite est une mauvaise information qui circule depuis samedi.
Le véhicule Citroën berlingot en fuite est une mauvaise information qui circule depuis samedi.

A l’heure où nous effectuons le bouclage, des rumeurs courent toujours suite aux attentats qui ont touché Paris vendredi soir. Un message circule encore concernant la voiture Citroën berlingo qui aurait forcé un barrage de police. Egalement, l’existence d’un mail malveillant aurait été annoncée par le service de cybercriminalité du ministère de la défense.

Intitulé « On est tous Paris », il semblerait que ce mail serait diffusé à grande échelle depuis ce week-end. Il présenterait l’image d’un bébé portant un bracelet de naissance sur lequel serait inscrit « On est tous Paris ». Le lecteur du message serait ainsi invité à cliquer sur la photo, laissant de ce fait une porte ouverte à un virus. Ce dernier pourrait prendre le contrôle à distance de l’ordinateur ainsi que du téléphone et récupérer toutes les données et mots de passe.

Pour vérifier une information, rien ne vaut les sites et les comptes twitter officiels des institutions : @prefpolice, @gendarmerie et @gouvernementFR.