L’école de musique et de danse attendra encore

La passation de pouvoir à la tête de la municipalité en mars 2014 n’a pas fait avancer les travaux de l’école, dont les retards avaient déjà été constatés sous l’ancienne mandature.

« L’objet de cette réunion est une analyse factuelle de ce dossier », a précisé Henriette Larribau-Gaufrès, première adjointe au maire de Vernouillet, lors d’un point d’étape concernant le chantier en cours de l’école de musique et de danse, organisé mardi 10 novembre à l’hôtel de ville. Devant une salle peu remplie, Mamba Konate, second adjoint au maire en charge des travaux, a ensuite pris la parole pour revenir sur l’historique d’un projet initié en 2010, à la résonance politique évidente. Les travaux qui avaient débuté le 10 septembre 2012, pour une livraison prévue fin octobre 2013, n’étaient pas achevés lorsque Pascal Collado (LR) a été élu maire en mars 2014.

« Le 8 avril 2014 j’ai relevé un certain nombre de points, il y avait plusieurs plans qui n’étaient pas validés », a expliqué le second adjoint au maire, indiquant des « malfaçons » et « un retard constaté de 200 jours ». « Le terrassement mettait en danger le boulevard de l’Europe. Nous avons fait arrêter immédiatement les travaux. C’était quand même assez impressionnant de voir le manque de sécurité mis en place. » Maire de Vernouillet de 2005 à 2014 et actuelle conseillère municipale d’opposition, Marie-Hélène Lopez Jollivet (PS), assise au premier rang, commençait à s’impatienter devant cet exposé. « On est dans une volonté de ridiculiser une architecte pour ridiculiser l’ancienne municipalité. Le bilan est que nous avons perdu un an et demi, il aura fallu un demi mandat pour achever des travaux qui étaient à trois mois de se terminer. C’est un projet qui est attendu depuis 20 ans », a affirmé la conseillère régionale socialiste.

Après la demande d’arrêt des travaux en janvier 2015, la mairie s’est engagée dans la sélection d’un nouvel architecte, retardée en partie par le recours juridique d’un des candidats. Le 7 juillet dernier, la ville de Vernouillet a jeté son dévolu sur la société Emodis, en lieu et place d’Atelier architectes Davar et associés. « Nous allons demander aux entreprises de faire l’effort de corriger les malfaçons (…) tout en respectant l’œuvre et la sensibilité architecturale », a soutenu Jérôme Lion, architecte chargé de reprendre les dessins des Shoreh Davar (encadré). Les travaux de l’éocle de musique et de danse devraient aboutir à une livraison envisagée maintenant fin septembre 2016. « C’est difficile mais on avance », a reconnu Mamba Konate, déclarant avoir assisté à plus d’une centaine de réunions de chantier en moins d’un an.

L’ancienne architecte attaque la mairie

Shoreh Davar avait été choisie en 2011 par la mairie de Vernouillet dirigée par Marie-Hélène Lopez Jollivet (PS) pour concevoir l’école de musique et de danse. Avec l’arrivée du nouveau maire Pascal Collado (LR), la municipalité a décidé de rompre le contrat qui l’unissait à cette architecte. Depuis, Shoreh Davar a engagé une procédure contre la mairie mais ne souhaite pas communiquer pour l’instant.