Un accompagnement sous tension

Mercredi dernier, le centre de domiciliation de Limay a été obligé de faire appel aux forces de l’ordre. Plus de 70 migrants s’y sont présentés dans l’espoir de débuter une procédure de demande d’asile. Cependant, seulement douze peuvent être envoyées chaque jour à la préfecture.

Les forces de l’ordre sont intervenues suite à un début d’échauffourées entre migrants. Selon le centre de domiciliation et de premier accueil de Limay, 70 à 80 demandeurs d’asile se sont présentés mercredi afin d’entamer une procédure de demande d’asile. Or, seulement douze personnes peuvent être reçues quotidiennement par l’association Coallia, en charge de la gérance du centre. « Deux communautés fortement représentées commençaient à s’échauffer entre elles, ça commençait à se pousser sur le trottoir, a confié Bernard Delpierre, directeur d’unité territoriale de Coallia sur les Yvelines. Il n’y a qu’un seul centre dans le département ».

Selon la police nationale, ils étaient de nationalité pakistanaise, soudanaise et bangladaise. Souhaitant être pris en charge en priorité, les migrants ont commencé à se bousculer, obligeant ainsi l’association à faire appel aux services de police pour endiguer la situation. Une situation qui n’a pas semblé surprendre Bernard Delpierre : « l’urgence migrant ne date pas d’aujourd’hui ». Le calme rétabli, douze personnes ont pu être accompagnées par l’association dans leurs démarches administratives. Quant aux autres, ils devraient probablement revenir dans les prochains jours pour engager leur procédure de demande d’asile auprès de l’association Coallia.