Le début de l’affaire remonte à plus d’un an lorsque les policiers du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine ont eu vent d’une mise en circulation de faux billets de 100 euros. Dès lors, une enquête a été ouverte en co-saisine avec l’office central de la répression de la fausse monnaie. Afin de recueillir des éléments probants, une opération d’infiltration a été mise en place avec un service spécialement dédié à ce procédé. Les enquêteurs ont aussi instauré un système d’écoutes et de surveillances physiques, ce qui leur a permis de faire progresser l’affaire.
Selon le journal Le Parisien, ils auraient découverts que les malfaiteurs se rendaient en train à Milan où la monnaie était sans doute fabriquée avant d’être acheminée, toujours par transport ferroviaire, dans le département des Yvelines. Cette année, un sac abandonné lors d’un trajet de train Turin-Paris a pu être imputé à cette association de malfaiteurs. En effet, le sac de voyage contenait 520 000 euros en fausses coupures de 100 euros et avait été découvert par la douane dans le cadre d’un contrôle dans le train.
Toujours selon nos confrères, « la fausse monnaie était ensuite écoulée pour 25 % de sa valeur auprès de revendeurs dans toute la région parisienne », leur aurait indiqué une source proche de l’affaire. Une transaction de fausse monnaie avec l’agent infiltré a permis l’arrestation d’un des trafiquants, vendredi 11 décembre. Ainsi, 300 000 euros de faux billets de 100 euros ont pu être saisis. Parallèlement à cela, les forces de l’ordre ont mis la main sur 14 200 euros de faux billets de 100 euros lors d’une perquisition au domicile de la famille d’un des commanditaires du réseau. Lors de cette opération, un pistolet a été retrouvé.
Les treize arrestations qui se sont déroulées entre vendredi 11 et samedi 12 décembre, ont permis de mettre la main sur des véhicules, du matériel hi-fi, des comptes bancaires d’une valeur globale de 133 500 euros. D’après une information de nos confrères du journal Le Parisien, il semblerait que « les hommes, délinquants chevronnés, ont préféré garder le silence ou limiter leur déclaration au minimum » lors de leurs auditions.
Selon le journal, le noyau de l’équipe serait composé de trois hommes, tous récidivistes : « Celui qui fait figure de chef est bien connu pour ses activités de trafic en tous genres sur la place du Trident à Chanteloup », aurait déclaré une source proche du dossier. Elle ajoutait même que l’homme aurait été mis en examen, quelques mois auparavant, dans une affaire de détention de fausse monnaie.
En début de semaine, huit personnes ont été mises en examen par le juge d’instruction de Versailles pour « association de malfaiteurs, transport et détention de fausse monnaie ». L’une d’elle devait passer en comparution immédiate mardi mais l’affaire a été renvoyée au 9 février. En attendant, elle a été placée sous contrôle judiciaire.