Vacances scolaires : comment les mairies aident-elles leurs jeunes concitoyens ?

Aider les familles qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants en vacances est souvent une priorité pour les communes. Cependant chacune a des systèmes différents.

Changer d’environnement est nécessaire pour les adultes comme pour les enfants. Partir en vacances n’est pas forcément accessible par tous donc certaines communes aident leurs habitants en proposant plusieurs solutions. Cela a un coût : les séjours, les activités, les animateurs, etc. Cependant il est difficile d’avoir une répartition claire pour les communes, « la répartition exacte est extrêmement difficile à calculer. Nous avons différents financeurs et les conventions sont différentes selon le cas des personnes », explique la commune de Chanteloup-les-Vignes.

Les villes de Médan et de Villennes-sur-Seine se sont regroupées autour d’un syndicat de commune pour obtenir une caisse des écoles gérée par des élus et des parents d’élèves, présidée par Michel Pons, maire (DVD) de Villennes-sur-Seine. « Nous y organisons des manifestations pour organiser des voyages scolaires en classe verte, classe découverte à l’initiative des professeurs. Chaque parent participe à sa hauteur », précise le maire. Quant à Meulan-en-Yvelines, des animations sont organisées pour que les jeunes puissent s’occuper pendant les vacances scolaires.

Aubergenville et Chanteloup-les-Vignes ont fait des enfants leur priorité. « Tous les ans nous votons le budget dédié aux colonies. Il est réparti entre les grandes et petites vacances », explique Thierry Montangerand, troisième adjoint jeunesse, politique et action sociale. Entre 2014 et 2015, le budget a diminué : moins d’enfants sont partis en vacances par le biais des colonies. En 2014, le prix pour 140 enfants était de 130 000 euros, alors que l’année dernière, il était de 112 000 euros pour 112 enfants. Un enfant coûte entre 900 euros et 1 000 euros par enfant. Cela revient à environ 65 % pour la ville tout dépend des coefficients familiaux, 35 % pour les familles, soit un total de 70 000 euros pour la ville. Ce prix comprend un séjour avec tout : animateurs, repas, transports, etc.

Lors des petites vacances scolaires, deux structures accueillent les enfants : la capsule pour les 6/11 ans, et l’espace jeune pour les plus grands. Les plus grands peuvent partir en vacances dans des capitales européennes et en échange, ils font un compte-rendu devant les familles et les élus, s’investir dans les fêtes commémoratives par exemple. Pour ceux qui restent à Aubergenville, ils auront accès à de nombreuses activités grâce aux centres de loisir. « Cela coûte 400 000 euros dont la masse salariale : directeur et animateurs. Le coût est plus élevé parce que la structure est ouverte toute l’année », rappelle Thierry Montangerand.

« Tous les enfants sont prioritaires. Nous ne faisons pas de différence car l’ouverture à la différence profitera à l’autre. Si nous favorisons autant les activités, l’accès aux événements culturels et sportifs, c’est pour permettre à tous ces enfants d’être en équilibre avec le monde dans lequel ils vivent », s’anime Catherine Arenou, maire (DVD) de Chanteloup-les-Vignes. A titre d’indication, la ville subventionne à hauteur de deux séjours en vacances à 30 000 euros le séjour d’une semaine pour 12 à 18 enfants par séjour, pour le club jeune des 11/17.

Durant toutes les vacances, les enfants de 11 à 17 ans peuvent accéder à différents ateliers grâce au Pass’vacances. Les familles chantelouvaises inscrivent leurs enfants pour 2,50 euros chacun par activité proposée. Cela a un coût de 85 000 euros, hors-frais du personnel, pour la ville dont 30 000 euros sont pris en charge par le conseil départemental. Pour l’activité sport en vacances qui s’adresse aux enfants dès l’âge de 6 ans, il en est de même, 2, 50 euros par enfants, et un coût de 20 000 euros par an, hors-frais du personnel. Tous ces élus montrent ainsi à quel point le bien-être de tous passe principalement par celui des jeunes générations.