Un pied de nez peu apprécié

L’association portant un des deux projets de salle de prière musulmane propose de rendre à la mairie les fonds qu’elle a dû lui payer suite à trois procès perdus. Un don aussitôt refusé par le maire FN.

Entre la majorité FN élue en 2014 et l’Association mosquée Mantes Sud (AMMS), qui porte un projet de mosquée dans le local de l’ex-trésorerie depuis 2013, les batailles sont autant judiciaires que médiatiques. Cette fois-ci, c’est l’AMMS qui porte le fer dans la plaie, en proposant de rendre les 6 000 euros juste versés par la municipalité suite à trois défaites devant les tribunaux.

« Nous souhaitons que la somme qui provient de l’argent public et donc des contribuables (dont nous faisons partie) soit réinvestie dans un projet d’utilité publique », donne comme seule condition Abdelaziz El Jaouhari, président de l’AMMS, dans un courrier au maire FN Cyril Nauth. Ce dernier assure ne pas souhaiter que la salle de prière, dont le futur bâtiment est en travaux, ne bénéficie d’une « subvention indirecte du culte ».

La réponse n’a pas tardé. Le premier magistrat y repousse sèchement la proposition, répondant plutôt de reverser l’argent « à une association de bienfaisance ». Il demande à l’AMMS de quitter l’actuelle salle de prière, boulevard Salengro, et de « renoncer à son projet »… avant d’attaquer son président : « un amuseur public de troisième zone qui ne fait plus rire personne ».