L’augmentation de 15 % du taux des impôts locaux communaux discutée avec les achérois. Mercredi 30 mars, Marc Honoré, maire (SE) de la commune, et François Dazelle, adjoint aux finances, ont eu la tâche de défendre les orientations budgétaires données à la commune. « Si on n’augmente pas là on risque une mise sous tutelle par la Chambre régionale des comptes en 2018 », a averti Marc Honoré face aux 70 administrés qui ont rempli la salle des mariages de la mairie pour cette première réunion publique d’un série de trois.
D’après les simulations faites par la mairie, l’impact fiscal pour les achérois de l’augmentation du taux communal sur la taxe d’habitation sera de 20 euros par mois et par foyer au maximum. La hausse sur le foncier bâti devrait quant à elle représenter 10 euros de plus par mois et par foyer au maximum. « Ce sont des estimations mais on sera dans ces ordres de grandeurs, a expliqué l’adjoint aux finances. Nous vous devons ces informations et un affichage clair. » Et d’ajouter qu’un plan « drastique » de maîtrise des charges courantes allait aussi être mené par la mairie. « On ne peut pas demander un effort aux achérois sans nous aussi faire un effort sur les dépenses liées au personnel et les dépenses de fonctionnement. »
Comme lors du dernier conseil municipal, les principales raisons de la situation financière de la ville ont été imputées à la baisse des dotations de l’État et à une mauvaise gestion des recettes exceptionnelles par l’ancienne équipe municipale de gauche (voir notre édition du 30 mars 2016).
L’équipe municipale sortante a pris la parole à plusieurs reprises pour défendre son précédent mandat. Par la voix de Bernard Voisin, conseiller municipal d’opposition, premièrement. « C’est une situation difficile que connaissent beaucoup de villes. Mais j’ai l’impression qu’on veut tuer l’équipe précédente, a-t-il regretté. Est-ce-que ce que nous avons fait était illégal ? non. Ça a permis de faire des investissements, il faut le rappeler. » Ce a quoi Marc Honoré a répondu : « En effet ce n’était pas illégal. Ça a permis de ne pas augmenter les impôts mais ça a évité de se poser la question des dépenses de fonctionnement. » Le maire sortant (PCF), Michel Outreman a aussi tenu à préciser que « un audit de 2010 disait que l’endettement de la ville était légèrement supérieur à celui des villes de tailles identiques mais que la gestion était saine. »
Dans le public, les achérois se sont inquiétés d’une possible nouvelle augmentation des impôts dans les années à venir : « Est-ce qu’en 2017 on va encore avoir à payer plus ? », a demandé un habitant. « Concernant les perspectives, nous avons aujourd’hui beaucoup de zones d’incertitudes liées à des paramètres extérieurs, notamment sur une future baisse des dotations de l’État et l’impact de notre entrée dans la communauté urbaine, a répondu François Dazelle. On vous mentirait si on vous disait qu’une augmentation en 2017 est inenvisageable. » Les deux autres réunions publiques sont prévues le 6 avril à 20 h 30 à l’espace Boris-Vian et le 11 avril à 20 h 30 au Sax. Avant le vote du budget de la ville le 13 avril.