« Chacun a acheté son ponton de 1 500 euros à 3 000 euros. Tout était payé en espèces,» assure Mario Verlay, membre de l’association de pêche de l’étang des Fonceaux. Créée par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), l’association aurait dû être dissoute en 2008. A la place, l’employé mandaté par le Siaap pour effectuer la cession d’activité aurait conservé son existence tout en enregistrant une simple modification du bureau.
« Aucun adhérent n’a jamais accédé aux comptes », révèle Mario Verlay. Avec 104 cabanes autour du point d’eau, à raison de 2 000 euros en moyenne l’achat du ponton, jusqu’à 160 membres au sein de l’association et des permis de pêche « accordés selon la tête du client entre 40 et 280 euros », le préjudice peut vite se chiffrer.
Plusieurs membres auraient sollicité la conciliatrice du tribunal de St-Germain pour avoir tous les documents de gestion de l’association mais sans succès. « J’ai reçu des menaces de mort après avoir demandé les statuts,» souligne-t-il. Le 10 mars dernier, Mario Verlay aurait même déposé une main courante après de nouvelles menaces. Contactés sur le sujet, ni le Siaap ni le président n’ont donné suite à nos sollicitations.