C’est dans l’Hôtel de ville, sous le regard de leurs familles et d’anciens combattants, que six jeunes de la région mantaise se sont engagés pour l’armée de terre. Mardi 5 avril, après cette signature solennelle, les nouvelles recrues sont parties rejoindre leur régiment respectif.
Si les motivations peuvent être légèrement différentes, la volonté de s’engager est palpable chez chacun de ces jeunes hommes âgés de 18 à 22 ans. Pour Michael, 18 ans, revêtir l’uniforme est « un projet de toujours ». Mathieu, 22 ans, souhaite devenir militaire depuis ces 16 ans motivé par « l’esprit d’équipe, la solidarité, le voyage, le goût de l’effort et le service au pays » Christopher, 19 ans, s’engage quant à lui « pour avoir un avenir ». « J’étais déjà fasciné par l’armée et je m’étais renseigné il y a deux ans, confie-t-il. Comme je n’avais pas de diplôme à l’époque, j’ai passé un CAP vente. » Grâce à cet examen validé, c’est en tant que magasinier que Christopher va intégrer l’armée.
Parmi les autres jeunes hommes, certains vont intégrer l’infanterie, un autre deviendra conducteur de poids lourd, etc. Tous connaissent déjà leurs futures affections et les métiers dans lesquels ils évolueront. Car « quand on rentre dans l’armée, on est soldat et on sert une spécialité parmi la centaine d’offres des ressources humaines, explique un adjudant-chef du Cirfa (Centre d’informations et de recrutement de l’armée) de Mantes-la-Jolie.
Ces signatures, pour des durées de deux à cinq ans, représentent le basculement de la vie civile à la vie militaire. Mais en amont, chacune des recrues a dû passer « plusieurs tests d’évaluation sportifs, médicaux et psycho-technique, détaille l’adjudant-chef du Cirfa. Puis il y a une phase d’orientation où on étudie le régiment qu’on peut leur proposer, avant que la commission nationale valide le dossier. » Ces différentes étapes font qu’en moyenne, « une candidature sur cinq est retenue ».
Tous les ans, environ 70 jeunes s’engagent auprès du Cirfa de Mantes-la-Jolie, avec une moyenne de six par mois. Suite aux attentats de l’année dernière, « il y a eu une recrudescence des engagements car beaucoup de personnes se sont senties concernées, confie l’adjudant-chef. Ça s’est montré sur les deux ou trois premières semaines qui ont suivi ces événements. Mais là, on est revenu à une situation normale. »