Pendant que les élus du Conseil départemental se réunissaient pour adopter la mutualisation des services d’archéologies des Yvelines et des Hauts-de-Seine, près de 120 agents du conseil départemental battaient le pavé dans les rues de Versailles.
« Nous regrettons la façon dont se passe le projet de fusion 78-92, explique Tristan Fournet, secrétaire général CGT du Conseil départemental des Yvelines. Aujourd’hui c’est le service archéologie : en fusionnant, on supprime trois postes sur quinze dans les Yvelines et les missions du service sont resserrées pour se concentrer sur l’archéologie préventive. Mettant de côté les autres missions comme l’approche pédagogique, les études et les recherches scientifiques. » Pour les agents qui rejoignent ce service commun, il s’agira « soit d’une mutation, soit d’une mise à disposition » assure Pierre Bédier, président (LR) du Conseil départemental. « Le rapprochement des collectivité n’a de sens que si on réalise des économies d’échelles, ajoute t’il. On fait des rapprochement pour faire les mêmes choses avec moins de personnel. »
Pour les agents qui ne sont pas concernés par la mutualisation, le département affirme que des postes correspondant au mieux à leurs attentes et en adéquation avec leur profil leur seront proposés. Par la voix de son secrétaire général, la CGT du Conseil départemental regrette aussi de n’avoir « aucune garantie sur le régime indemnitaire des agents transférés à l’EPCI, sur le temps de travail, les congés, les prestations sociales, etc. » Tristan Fournet craint aussi que « ce qui se passe aujourd’hui au service archéologique risque d’annoncer ce qui va se passer pour les autres services. »
140 postes vacants supprimés
Les 120 agents manifestaient aussi dans les rues de Versailles pour s’opposer à un autre point à l’ordre du jour : la suppression de 140 postes vacants au sein du département. La CGT déplore « une réduction de postes permanente dans le département », indique Tristan Fournet, secrétaire général CGT du Conseil départemental des Yvelines. « Ce sont des postes vacants liés à des départs en retraite et des arrêts maladie non-remplacés. Les services sont à bout de souffle pour compenser. »
Pour justifier cette suppression, le département évoque « une contrainte financière forte et l’envie d’être au plus proche des besoins des Yvelinois et du territoire ». Un argument qui ne semble pas avoir convaincu le maire du Chesnay, Philippe Brillaud (LR) : « si on supprime des postes, c’est un peu difficile. »