Le Conseil départemental a présenté ce vendredi 15 avril, une série de mesures en faveur des territoires ruraux des Yvelines à l’occasion de la restitution des Assises de la ruralité. Après cinq mois, plus de 500 contributions ont été récoltées, permettant au Conseil départemental de définir les enjeux principaux sur les territoires ruraux.
« Toutes les initiatives vers la ruralité sont bonne à prendre car les habitants des communes rurales doivent avoir accès aux mêmes services que les habitants urbains, apprécie Philippe Geslan, maire (SE) de Méricourt et président de l’association « Union des maires ruraux des Yvelines ». Je suis satisfait mais maintenant, il va falloir passer de la parole aux actes. »
Une grande partie (51 %) des contributeurs ont placé le « déplacement » dans leurs dix préoccupations majeures. En réponse, le Département va investir dans des parcs intermodaux qui offriraient une capacité importante de stationnement à tarif abordable, des services au public variés et des équipements allant des aires de covoiturage aux garages à vélo sécurisés. Dix gares situées en milieu rural sont concernées par ce programme qui pourra se voir attribuer un million d’euros par an.
Du côté des routes, le financement des travaux d’entretien de la voirie des communes de moins de 25 000 habitants va être soutenu via la mise en place d’un contrat départemental qui sera doté de dix millions d’euros par an. Et près de 80 millions d’euros par an seront alloués à la modernisation et à l’extension du réseau des routes départementales.
Pour améliorer la mobilité dans les zones rurales, le covoiturage a été une piste souvent proposée notamment pour les trajets courts vers les gares et pour permettre aux parents de collégiens de palier l’absence de ramassage scolaire en dehors des heures de pointe et les mercredis après-midi.
L’accès aux soins fait aussi partie des préoccupations majeures ressorties des Assises de la ruralité. Sur ce point, le Conseil départemental a annoncé vouloir lutter contre la désertification médicale en proposant aux communes, sur la base d’une géographie prioritaire, de participer à un appel à projets visant la création de maisons médicales territoriales. L’objectif étant de permettre à plusieurs professionnels de santé de bénéficier d’un cadre de travail mutualisé.
Pour assurer une présence dans certaines zones très rurales, un « bus PMI » (Centre de protection maternelle et infantile) sera mis en place avant la fin de l’année. Il sera aménagé et doté d’une équipe médicale dédiée aux nourrissons et aux enfants de moins de 6 ans.
Autre grande préoccupation des Yvelinois ruraux, le soutien aux communes va être accentué. Pour aider les communes et intercommunalités à recruter des personnes qualifiées pour leurs services « espaces verts », le département envisage de former des bénéficiaires du RSA via un partenariat avec les écoles d’horticulture. Autres mesures, avant l’été, un fonds de soutien d’urgence pour les communes rurales va être créé, avec la mobilisation d’une enveloppe d’un million d’euros d’aide aux travaux d’urgence.