Des revendications en temps réel

Quelques heures après le meurtre des policiers, les informations ont commencé à sortir dans les médias. Le journaliste David Thomson a révélé en premier l’existence d’une vidéo faite par le terroriste au moment même des faits.

Mardi matin, David Thomson, journaliste à Radio France internationale (RFI) a posté plusieurs tweets révélant des informations sur les agissements de Larossi Abballa, auteur du double meurtre des policiers à Magnanville. Il a indiqué notamment que plusieurs photos des victimes ont été postées en temps réel sur Facebook.

Au moment où le terroriste se trouvait à l’intérieur du domicile du couple, il a confié qu’un live aurait été activé sur lequel on peut voir l’auteur prononcer plusieurs revendications. D’une durée de 13 minutes et 15 secondes, la vidéo révélerait aussi son indécision quant au sort de l’enfant : «Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec lui», aurait dit le terroriste tout en filmant l’enfant sur le canapé.

Mardi après-midi, François Molins, procureur de la République de Paris, a tenu une conférence de presse durant laquelle il a fait le point sur l’assassinat du couple de policiers. Il a confirmé les informations données plus tôt dans la matinée par le journaliste de RFI. Egalement, il a fait savoir que les policiers auraient mis la main sur « une liste de cibles mentionnant des personnalités ou des professions : rappeurs, journalistes, policiers ou personnalités publiques ». François Molins a signalé que trois téléphones ont été découverts ainsi que trois couteaux dont un couvert de sang.

Le procureur de la République a signalé que Larossi Abballa avait été, en 2013, « condamné à une peine de trois ans dont six mois d’emprisonnement assortis d’un sursis avec une mise à l’épreuve pour association de malfaiteurs terroristes en raison de son implication dans une filière pakistano-afghane ».

Dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 11 février 2016, plusieurs écoutes téléphoniques auraient ciblé Larossi Abballa. Cependant, aucune élément n’aurait permis de « déceler le passage à l’acte violent ». L’homme était fiché « S » pour « sûreté de l’Etat ». La section anti-terroriste du parquet de Paris a été saisie pour mener une enquête.