Elle encourage les fonctionnaires à être formateurs

La ministre de la fonction publique, a défendu la formation et l’apprentissage au sein des services publics, pour mieux recruter et pour participer à l’effort de formation.

Venue aux Mureaux pour une table ronde avec des jeunes en formation ou embauchés avec des contrats d’avenir, Annick Girardin (PRG) a finalement surtout échangé avec le maire de la commune, François Garay (DVG). Tous deux ont avancé la nécessité que les collectivités comme l’Etat soient plus impliqués dans la formation des jeunes, afin d’améliorer le recrutement de fonctionnaires, mais aussi pour soulager le secteur privé.

La municipalité muriautine accueille environ 300 stagiaires par an, et fait actuellement travailler 34 apprentis, 5 contrats d’accompagnement vers l’emploi, 10 volontaires en service civique et 25 emplois d’avenir. Alors, jeudi dernier, après une visite guidée de l’hôtel de ville, la ministre et le maire, en compagnie d’élus et de responsables locaux de la Mission locale, ont rencontré quelques-uns de ces jeunes.

« Est-ce que cette fonction publique n’est pas suffisamment innovante, et n’attire pas suffisamment les jeunes ? » s’est demandée Annick Girardin. Elle souhaite renforcer l’effort de formation du secteur public, pour attirer des candidats mais aussi pour aider le secteur privé. « Nous avons plus de temps que le privé pour former », indique son hôte du jour… avant de se reprendre : « Enfin, pas toujours. »

« Est-ce que cette fonction publique n’est pas suffisamment innovante, et n’attire pas suffisamment les jeunes ? », s’est demandée la ministre Annick Girardin (PRG).
« Est-ce que cette fonction publique n’est pas suffisamment innovante, et n’attire pas suffisamment les jeunes ? », s’est demandée la ministre Annick Girardin (PRG).

« On fait son apprentissage de bon niveau dans la fonction publique car vous avez des accompagnateurs de qualité, et que vous êtes plus recherchés par le privé qui a quelqu’un d’opérationnel immédiatement », a-t-elle plaidé face à des jeunes plutôt intimidés, et s’en tenant à la description de leur parcours.

Ce qui n’est pas le cas du directeur général des services de la commune. « Notre collectivité est véritablement un centre de formation. Ca suppose de la part du personnel municipal un investissement important », estime le fonctionnaire. « L’effort financier est porté principalement par la mairie des Mureaux », regrette-t-il ensuite.

Le reproche est repris peu après par le maire : « L’Etat nous pousse, mais il ne pousse pas beaucoup. » François Garay déplore également n’avoir obtenu que la signature de dix contrats d’apprentissage par la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPSEO), dont il est vice-président à l’enseignement supérieur : « Pour 400 000 habitants, que représentent 150 ou 200 apprentis ? »