L’escroquerie téléphonique estimée à 141 000 euros

Les enquêteurs ont mis fin à une affaire d’escroquerie téléphonique ayant débuté en février dernier. Avec l’aide de commerciaux, le couple de malfaiteurs aurait dérobé 141 000 euros de téléphones.

L’affaire a débuté en début d’année lorsque les responsables de la boutique Bouygues Telecom du Leclerc d’Achères ont contacté la police nationale. Ils soupçonnaient un couple de jeunes gens d’ouvrir des lignes téléphoniques pour pouvoir bénéficier de smartphones à moindre coût. Pour cela, les escrocs présentaient des pièces d’identités ainsi que des coordonnées bancaires trafiquées au nom de personnes inexistantes. Si les malfaiteurs repartaient par la suite avec un Iphone neuf, ils ne s’acquittaient jamais des factures associées à l’ouverture de ligne (voir La Gazette du 30 mars).

Le 22 mars dernier, les deux jeunes gens, âgés de 26 ans et 28 ans, étaient arrêtés par les policiers du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. Ces derniers soupçonnaient alors une complicité interne et poussaient de ce fait les investigations. L’enquête a permis de mettre en lumière que les faux papiers avaient été utilisés dans trois autres magasins de l’opérateur Bouygues Telecom du côté de Flins-sur-Seine, Saint-Quentin-en-Yvelines et Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Mardi dernier, onze personnes ont été arrêtées par les autorités du fait de leur implication supposée dans la vaste escroquerie. Finalement, trois personnes ont reconnu les faits quant aux autres, elles se sont défendues de tout acte en indiquant que leur identifiant professionnel avait pu être utilisé à leur dépens dans la base de donnée.
A l’occasion de cette vague d’interpellations, 44 000 euros ont été saisis par la police nationale ainsi que plusieurs voitures d’un montant équivalent à 21 000 euros.

Lundi, le couple à l’origine de toute cette escroquerie s’est présenté de lui-même au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. Il a reconnu le vaste maillage et précisé qu’il bénéficiait, dans chacune des boutiques, d’un commercial jouant le rôle de complice. Leurs dires corroboraient ainsi avec les informations recueillies par les policiers à l’occasion des diverses auditions. Finalement, le préjudice global est estimé à un peu plus de 141 000 euros.