Quand les associations privilégient les tribunaux

Le collectif Nopivals rapporte un usage quasi-systématique de la contestation juridique par ses membres, des associations environnementales estimant les concertations souvent « bâclées ».

Jeudi dernier, à Triel-sur-Seine, l’assistance était clairsemée à la réunion du collectif Non au projets inutiles en val de Seine (Nopivals). Il regroupe une douzaine d’associations rassemblant des riverains (parfois conseillers municipaux d’opposition, Ndlr) attachés à la défense du cadre de vie et de l’environnement. Leurs responsables ont indiqué user de plus en plus systématiquement de recours devant la justice, malgré les processus de concertation.

« Nous nous sommes heurtés frontalement au préfet, qui donnait des avis positifs alors que les enquêtes publiques avaient des conclusions négatives, analyse de ces procédures devenues communes Antoine Mille, président de Non au pont d’Achères. Les concertations sont bâclées, on nous écoute mais on ne nous entend pas vraiment. »

L’option du recours juridique est donc souvent choisie afin de ralentir ou d’infléchir les projets, souvent publics, parfois privés, contre lesquels ces associations se battent. « Les élus le sont démocratiquement, reconnaît Antoine Mille. On nous dit qu’ils ont le droit de développer des projets même s’ils n’en ont pas parlé avant, on nous dit d’aller au tribunal. Alors, on va au tribunal. »