Les maires se mobilisent contre les fermetures d’antennes de la Sécu

L’assurance maladie envisage de fermer en 2017 ses antennes situées à Bonnières-sur-Seine et à Limay. Les élus se mobilisent pour s’y opposer et certains usagers craignent de devoir aller jusqu’à Mantes-la-Jolie.

Les élus de Limay et Bonnières-sur-Seine se mobilisent pour empêcher la fermeture des antennes de la Caisse primaire d’assurances maladie (CPAM) dans leurs communes. Ces fermetures pourraient intervenir au cours du mois d’avril 2017.

Eric Roulot (PCF), maire de Limay, et Jean-Marc Pommier (DVG), maire de Bonnières-sur-Seine, ont chacun lancé des pétitions disponibles en ligne et en mairie pour s’opposer aux fermetures dans leur commune. Alors que Jean-Marc Pommier veut « accélérer pour mettre la pression », Eric Roulot pourrait envisager une « manifestation après la pétition ».

« C’est un mauvais signe envoyé aux administrés », estime Eric Roulot de cette fermeture. Ce dernier indique que la raison avancée serait liée à « la rentabilité » mais ajoute que « Quand bien même ce ne serait pas rentable, si ça répond à un besoin, il faut le maintenir ».

Rencontrés alors qu’ils se rendaient à la CPAM de leur commune, Jean-Loup et Hélène, un couple de Limayens à la retraite, confirme qu’il s’agit « d’un service qu’[ils] utilise[nt] régulièrement. La fermeture serait une vraie perte de service et s’il faut aller à Mantes-la-Jolie, ce serait galère. »

Un membre du conseil de la CPAM, qui souhaite rester anonyme, nous confirme que le conseil s’est vu présenter « le projet d’organisation de la filière d’accueil physique en septembre », qui implique « la fermeture des centres de Limay et Bonnières-sur-Seine » pour « une mise en œuvre en 2017 ».

Dans ce document, « avec l’analyse du nombre de passages, on se rend compte que pour les centres [de Limay et Bonnières-sur-Seine], il y a environ 60 personnes qui passent par jour, ajoute le membre du conseil de la CPAM. Mais pas forcément pour des problèmes complexes, juste pour déposer des documents certaines fois. »

De son côté, la CPAM des Yvelines ne souhaite pour l’instant pas réagir, avançant que le directeur général de la CPAM « rencontre actuellement les élus des sites concernés ».

Quid des antennes de Mantes-la-Ville, les Mureaux et Conflans-Sainte-Honorine ?

Dans l’édition du 26 octobre de La Gazette, nous annoncions la possible fermeture des antennes de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Mantes-la-Ville et des Mureaux. Contactée, la CPAM des Yvelines indique : « Nous avons été sollicités à plusieurs reprises par la presse concernant les fermetures des accueils de Mantes-la-Ville et des Mureaux. Nous tenons à préciser que la CPAM ne fermera pas ces accueils ». Des propos corroborés par les deux mairies concernées qui indiquent ne pas avoir été contactées pour être informées d’une éventuelle fermeture.

Un membre du conseil de la CPAM des Yvelines* nous confirme également que le « projet d’organisation de la filière d’accueil physique », qui a par ailleurs été validé « à la majorité par le conseil de la CPAM », n’implique en vallée de Seine des fermetures que dans les communes de Bonnières-sur-Seine, Limay et Conflans-Sainte-Honorine. D’après le membre du conseil de la CPAM, cette dernière serait due « au départ de la CAF (Caisse d’allocations familiales, Ndlr) du [bâtiment] utilisé conjointement par la Caf et la CPAM ».

*Ce membre du conseil de la CPAM a souhaité rester anonyme.