Le gang des écoles arrêté

Six jeunes âgés de 15 à 18 ans ont été interpellés la semaine dernière. Ils sont suspectés d’une série d’agressions contre des élèves conflanais.

La rentrée 2016 a été plus stressante qu’à l’accoutumé pour certains élèves de la commune. Tout au long du mois de septembre, une série d’agressions a visé huit adolescents sur le chemin de l’école.

Le 10 novembre dernier, six jeunes dont quatre mineurs étaient présentés devant le parquet de Versailles. Les enquêteurs qui ont mobilisé d’importants moyens évoquent « une équipe à tiroir », chacun des auteurs n’étant pas toujours présent.

A chaque fois, le même scénario. La victime qui rentre de l’école est abordée par une voiture grise. Les agresseurs prétextent une ancienne bagarre pour encercler l’adolescent et le forcer à remettre téléphone portable et autres effets personnels. Des extorsions souvent violentes, réalisées sous la menace d’une bombe lacrymogène et d’une matraque télescopique. La victime la plus sévèrement touchée s’est même vu attribuer 45 jours d’incapacité temporaire de travail suite à un poignet cassé.

L’enquête a d’abord conduit la Brigade anti-criminalité (Bac) à retrouver une Clio grise, signalée par l’ensemble des victimes. Après plusieurs contrôles de véhicules, les policiers identifient une partie de l’équipe et relèvent leurs identités sans les interpeller. Ils sont ensuite reconnus, sur photo, par leurs victimes. Placés sur écoute, le traçage de leurs mobiles atteste de leur présence sur les lieux de l’agression. Un quatrième complice est identifié.

Le 8 novembre dernier, une première vague d’interpellations a lieu dans le quartier du Val d’Argent, à Argenteuil. Les quatre jeunes placés en garde à vue reconnaissent les faits et dénoncent leurs complices, qui seront arrêtés le lendemain.

Âgés de 15 à 18 ans, tous originaires du Val d’Oise et connus des services de police pour des vols avec violence, ils passent tour à tour aux aveux, détaillant même aux enquêteurs le rôle de chacun. L’équipe fonctionnait par roulement de trois. L’instigateur présumé était, lui, toujours présent au moment des faits. Six d’entre eux sont présentés au parquet de Versailles et placés en détention provisoire.