Alors que la campagne syndicale en vue des élections professionnelles dans les TPE et PME bat son plein, la CGT, présente la semaine dernière en vallée de Seine, s’indigne contre les conséquences de « l’ubérisation », souvent présentée comme une alternative au chômage dans les quartiers populaires, sa réalité serait bien plus sombre.
« De plus en plus de gens sont tentés d’être leur propre patron, mais beaucoup n’arrivent pas à vivre de leur métier, et travaillent au noir ». Pour Thierry Hoppley, secrétaire général de l’union locale CGT, la prolifération du statut d’auto-entrepreneur « est tout bénéfice pour les donneurs d’ordres ». Plus localement, Thierry Hoppley peint un tableau plutôt déprimant,décrivant des conditions de travail difficiles et des prix tirés vers le bas : « Les auto-entrepreneurs du Mantois vivent dans la misère ».
Ces travailleurs indépendants « ont des revendications et des combats à mener, mais sans le statut de salarié, nous ne pouvons pas les représenter », explique Nicolas Chamot, secrétaire de l’union départementale CGT, qui ajoute : « Ils sont exclus du code du travail, les structures syndicales ne sont pas adaptées à leur situation ».