En milieu de matinée ce 23 novembre, un Transilien de la ligne J, reliant Mantes-la-Jolie à Paris, entre en gare à Saint-Lazare. Le conducteur est alors « interpellé par un passager », détaille Christophe Abadie, représentant syndical de Sud-rail. Il lui reproche d’avoir « fermé les portes trop vite en gare ».
Cette situation « quotidienne », selon le syndicaliste, prend une autre tournure lorsqu’un cadre de SNCF réseau « s’en mêle » et prend parti pour le passager. « Le conducteur s’est senti désavoué », souligne Christophe Abadie.
Spontanément, « une cinquantaine de conducteurs » fait le choix d’arrêter le travail, en soutien. En début d’après-midi, ils sont « environ 300 » à cesser leur activité. Peu après 14 h 30, l’information était diffusée sur les réseaux sociaux : « le trafic est interrompu sur l’ensemble des lignes J et L ». Deux heures plus tard, les cheminots reprenaient le chemin du travail. Malgré tout, des perturbations se faisaient encore sentir jusque dans la soirée.
Le compte Twitter des Révoltés de la ligne J, lui, regrette que « les usagers soient au milieu » d’un conflit interne.