Le supermarché coopératif devrait ouvrir en 2020

Une réunion publique avait lieu à Triel-sur-Seine le 9 janvier. Un échéancier a été avancé, dont la date d’ouverture de ce supermarché coopératif.

Pour que le projet de supermarché  coopératif soit viable, il faudrait réunir  « 2 000 à 4 000 sociétaires », pense Valentin Guillaume, Pisciacais à l’origine du projet.
Pour que le projet de supermarché coopératif soit viable, il faudrait réunir « 2 000 à 4 000 sociétaires », pense Valentin Guillaume, Pisciacais à l’origine du projet.

Un peu plus de vingt personnes se sont rendues à la réunion organisée par Valentin Guillaume à Triel-sur-Seine le 9 janvier dernier. Le Pisciacais est à l’origine d’un projet de supermarché coopératif en vallée de Seine, à Poissy et ses environs. L’ouverture de ce supermarché est prévue en 2020, comme à Versailles (voir encadré). Pour un expert, le projet a toutes les chances de réussir.

Valentin Guillaume insiste d’ailleurs sur le côté coopératif : « Ce n’est pas moi tout seul qui vais porter le projet. » Le jeune homme précise : « 80 % du travail sera assuré par les bénévoles. L’association ne comptera que cinq ou six salariés. » Ce modèle de « réappropriation de la consommation », bien qu’en émergence ces dernières années, n’est pas nouveau.

Le Pisciacais estime qu’il faudrait réunir « 2 000 à 4 000 sociétaires » pour que le projet soit viable. « Les coopératives de consommateurs ont été prospères jusqu’aux années 1960. Mais elles ont commencé à décliner, concurrencées par les grandes surfaces », rappelle Pierre Liret, expert yvelinois de ce type de projets, auteur du livre La solution coopérative, récemment publié.

L’échéancier mis en place, avec une ouverture du supermarché coopératif en 2020 sur une surface de 1 200 m2, « est le même qu’un supermarché classique, précise Valentin Guillaume. Pour La louve (supermarché coopératif parisien aux 4 000 membres créé en 2016, Ndlr), il leur a fallu cinq ans. »

Comme tout projet, il « doit respecter les mêmes conditions qu’une entreprise classique avec une stratégie et des financements, note Pierre Liret. La mobilisation des clients doit également être importante. » Après l’ouverture, la participation financière annuelle s’élèverait selon Valentin Guillaume « à 100 euros ». Pour Pierre Liret, c’est « peu élevé par rapport à l’investissement qui sera réalisé ».

La mobilisation est pour l’instant estimée à « une trentaine de personnes qui formeront le noyau dur de l’association », selon Valentin Guillaume. Ce dernier estime avoir besoin d’une centaine de bénévoles donnant de leur temps au supermarché pour qu’il fonctionne. Dans un premier temps, l’adhésion à l’association, qui doit être créée dans les prochaines semaines, devrait être fixée à « environ cinq euros ».