La semaine dernière se tenait la troisième session du conseil local de sécurité et de prévention contre la délinquance (CLSPD) de Poissy depuis 2014, en présence des acteurs concernés : policiers municipaux et nationaux, gendarmes, pompiers, mais aussi bailleurs sociaux et référents de quartiers. Une manière pour Karl Olive (LR), maire, de rappeler que la sécurité « est l’affaire de tous ».
L’édile, ainsi que Raymond Letellier (UDI), conseiller délégué en charge notamment des pompiers et de la police ont rappellé la nécessité aux bailleurs et référents de quartiers de faire remonter les informations, « indispensables à la création d’une relation de confiance », souligne le conseiller. Notamment concernant « les rodéos sauvages ou les lieux de cachettes », à relayer à la police municipale.
L’édile poursuit, mettant en avant sa volonté de « conserver un CLSPD communal » (un CLSPD peut également être intercommunal Ndlr). Tout en n’excluant pas des actions au sein de l’intercommunalité avec un groupe de travail sur la prévention de la radicalisation au sein de la communauté urbaine (voir encadré). Un diagnostic local de sécurité sera également établi cette année.
D’autres dispositifs, entamés dès 2015 ont également porté leurs fruits pour l’élu, comme l’ouverture en soirée de maison de quartier et d’équipements sportifs dans l’ensemble du quartier Saint-Exupéry. Le maire souhaite également souligner la « collaboration exemplaire », entre police municipale et police nationale, dont la signature d’une convention de coordination était à l’ordre du jour.
Aymeric Saudubray, chef de la circonscription de la sécurité publique de Conflans-Sainte-Honorine, et présent à ce CLSPD, ajoute : « Poissy possède un vrai centre-ville, fréquenté et avec une gare importante, qui peut attirer la convoitise. »
Cependant, concernant les chiffres des interventions en 2016, « il y a une tendance à la baisse », comparé à l’année 2015. Une seule catégorie échappe à cette règle, celle des affaires de stupéfiants. L’année dernière, 412 procédures ont été recensées contre 306 en 2015. Le commissaire pointe également «des difficultés» dans la cité de Beauregard, ainsi qu’une « hostilité » de la part de certains habitants.
Prévenir la radicalisation à la communauté urbaine
Durant l’année 2016, un groupe de travail sur la prévention de la radicalisation a été mis en place à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), dont la réunion de restitution s’est déroulée au mois de janvier.
Un plan d’actions, orienté sur cinq axes, sera présenté aux équipes municipales. Seront notamment abordées la formation des personnels et les actions sociales menées dans les quartiers prioritaires.