Réussite éducative : rattraper les décrocheurs

Le premier séminaire départemental était organisé vendredi dernier. Son objectif est d’établir un programme commun aux 19 villes concernées.

Accompagner les enfants de 2 à 16 ans hors de l’école, c’est l’objectif des programmes de réussite éducative mis en place depuis 2005. Dans le département, 19 villes, dont les quartiers sont en politique de la ville en bénéficient et 3 444 enfants ont été suivis en 2016, la plupart venant de Trappes et des Mureaux. Mais si les actions menées ne se font pas forcément en milieu scolaire, leur objectif reste toutefois l’insertion des jeunes dans ce milieu.

A Mantes-la-Jolie, vendredi dernier, le premier séminaire départemental de la réussite éducative était organisé à l’Agora. L’objectif : connaître les différents moyens utilisés en rassemblant coordinateurs, proviseurs et principaux, mais aussi membre de l’Agence régionale de santé ou de la Caisse d’allocations familiales notamment.

« Peu de consignes sont données au niveau national, chaque ville a une méthode différente », détaille Noura Kihal-Flégeau, sous-préfète en charge de la politique de la ville. Le coût de ces dispositifs est estimé à un peu plus d’1,5 million d’euros par an dans le département. « Cela se maintient, poursuit la sous-préfète, mais ce que nous voulons maintenant c’est un sursaut qualitatif. »

Expression corporelle, pratique du sport ou d’activités culturelles, mais aussi tutorat ou actions de santé peuvent être menés à destination des jeunes, « toujours avec l’accord et l’implication de la famille ». Et en matière de résultats, le département fait plutôt figure de bon élève : « Le taux d’insertion est de 88 % », souligne Noura Kihal-Flégeau.

Lors d’ateliers, les professionnels présents ont pu également se questionner, voir ce qui se faisait ailleurs, mais aussi pointer certains dysfonctionnements : « Nous avions fait un diagnostic il y a quelques années lors de la construction du centre social, souligne Fuzia, coordinatrice à Ecquevilly. Mais il n’y en a pas eu d’autres depuis. »

Pour cette médiatrice, il faut également faire attention « au repli communautaire dans certains quartiers ». Barrière de la langue et méconnaissance des institutions font également partie des difficultés rencontrées dans les quartiers de programmes de réussite éducative.

Le résultat de ces ateliers de travail permettra à la préfecture d’avancer dans l’élaboration d’un cadre commun de référence et d’évaluation pour les programmes de réussite éducative. Un second séminaire est d’ores et déjà prévu à l’automne prochain.