A la Noé, le bailleur change, les problèmes restent

Leur bailleur social s’appelle désormais les Résidences Yvelines-Essonne et réalise une enquête de satisfaction. Les habitants jugent le nettoyage insuffisant pour des charges élevées.

« Il n’y a que le logo qui change », résume face aux locataires chantelouvais Carlos de Carvalho, le responsable habitat pour les Résidences Yvelines-Essonne. Mardi 14 mars à la maison des associations, en plein coeur de la cité de la Noé où l’ex-Opievoy détient environ 800 logements, une quarantaine de locataires du bailleur social avaient fait le déplacement à son invitation. Ceux-ci ont notamment exprimé des critiques concernant la propreté.

Le 31 décembre dernier, l’Office public interdépartemental de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines (Opievoy) était dissous : le Conseil départemental du Val d’Oise a récupéré ses logements. Les presque 30 000 logements restants ont été placés sous l’égide du groupe Action logement, au sein des Résidences Yvelines-Essonne.

« Pour l’instant, nous avons eu un taux de réponse de 18 % », indique aux présents Carlos de Carvalho de l’enquête de satisfaction en cours, indiquant qu’il est possible de répondre jusqu’au 30 mars. « Deux problèmes sont récurrents : le nettoyage et les bacs à ordures enterrés », estime Abdelaziz Zelif, le président de l’Association des locataires intercommunautaire de Chanteloup (Alic), à l’initiative de la réunion.

Certains riverains des places de l’Ellipse et du Pas constatent, selon le représentant des locataires, que « les charges liées au ménage sont élevées sur nos quittances mais cela ne ressort pas. » Ce nettoyage, confié au gardien et à un prestataire extérieur, sera « plus contrôlé », assure le bailleur face aux critiques.

Concernant les déposes de poubelles à côté et non dans les bacs à ordures enterrés, « nous avons une personne qui passe tous les jours pour remettre les sacs dans les bennes », souligne Fatimata Konté, chargée du développement social et urbain. Elle déplore le « manque de civisme » de certains locataires.

Des travaux concernant le chauffage, attendus par les locataires, devraient par ailleurs être réalisés cette année. « Dans mon séjour, je n’ai pas de chauffage depuis 2004 », témoigne cette mère de famille résidant sur la Place du Pas.

Pas de réunion pour les locataires hors de Chanteloup-les-Vignes ?

Si, à Chanteloup-les-Vignes, le bailleur social a organisé une réunion publique, cela ne sera pas forcément le cas pour les autres villes où le bailleur est présent. « Ici, il y avait une vraie volonté de l’Association des locataires intercommunautaire de Chanteloup (Alic, Ndlr), note Fatimata Konté, chargée du développement social urbain pour les Résidences Yvelines-Essonne. Mais en réalité, chaque agence choisit comment elle veut procéder. » Ainsi, aux Mureaux, « tout se fait directement par les gardiens ». « Nous avons souhaité que chaque ville soit à part, car chacune a des spécificités », commente Abdelaziz Zelif, président de l’Alic, de ses demandes répétées pour une réunion destinée aux locataires chantelouvais.