« Même à montant constant des impôts, on équilibre le budget tout juste »

Comme l'année dernière, une série de réunions publiques étaient organisées avant le vote du budget. Mais peut être parce qu'aucune augmentation d'impôts n'est annoncée, peu d'Achérois ont fait le déplacement.

Au cours des deux dernières semaines, avant le vote du budget du conseil municipal de ce mercredi 29 mars, la municipalité a organisé trois réunions publiques pour présenter les orientations budgétaires aux Achérois, un exercice déjà organisé l’année dernière.

En 2016, la mairie avait annoncé une augmentation de 15 % du taux communal des impôts locaux, amenant de nombreux habitants à assister aux réunions. Cette année, aucune annonce d’augmentation : moins d’une vingtaine d’Achérois étaient présents aux deux premières réunions, le 16 mars au Sax et 21 mars à l’espace Boris Vian. « C’est que tout va bien », sourit Marc Honoré (DVD), maire d’Achères juste avant que ne débute celle du Sax. Après avoir présenté les investissements prévus pour 2017, François Dazelle (SE), l’adjoint aux finances, a détaillé les prospectives pour les budgets des trois prochaines années. Ils sont équilibrés suivant plusieurs hypothèses : une baisse des dépenses de personnel de 200 000 euros chaque année, une augmentation de la population, des projets d’équipements publics et une stabilité des impôts.

Des Achérois ont regretté ce dernier point. « Vous n’avez aucune perspective de baisse des impôts alors que les impôts sont extraordinairement élevés », souligne un habitant. « Si on pouvait baisser les impôts de 10 % en 2020, vous pensez bien qu’on ne s’en priverait pas, a répondu Marc Honoré. Le problème, c’est que même à montant constant des impôts, […] on équilibre le budget tout juste. »

L’ancien maire et désormais conseiller municipal d’opposition, Alain Outreman (PCF), s’est exprimé à chacune des réunions. « La perspective, c’est de faire des économies. Vous ne cherchez pas un moyen[…] de créer des recettes », a reproché le maire sortant à la majorité municipale. En réponse, Marc Honoré est revenu sur le projet de la Petite arche (voir encadré), et notamment aux 80 000 m² de bureaux qui y sont prévus. « A partir de là, […], si on n’a pas d’ambition économique … », a rétorqué le maire à Alain Outreman.

Les premiers travaux de la Petite arche vont débuter

Présenté comme « un axe important du développement » de la ville par le maire Marc Honoré (DVD), la Zone d’aménagement concerté (Zac) de la Petite arche va commencer à sortir de terre. Les premiers travaux vont débuter pour « la deuxième quinzaine d’avril », d’après le maire, et concerneront une clinique de soins de suite de 170 lits.

Sur les 13 hectares de cette zone de la Petite arche située à proximité de la gare RER, deux îlots d’appartements de 110 logements chacun sont également prévus. « Le premier commence à être commercialisé et le début des travaux est prévu pour la fin d’année », détaille Marc Honoré qui précise que celui-ci inclut également « une brasserie, une supérette et une crèche ».

La Petite arche comprend un troisième îlot où sont prévus des équipements publics et notamment un projet de « gymnase en semi-enterré avec une construction au-dessus ». La Zac comptera également 80 000 m² de bureaux pour lesquels le maire confie « deux ou trois touches d’entreprises ». L’aménageur de la Zac est « en négociations avec un investisseur pour construire deux hôtels », ajoute Marc Honoré.