La cellule de déradicalisation devenue objet médiatique

En avril 2014, Julien Revial décide de prendre part au projet d’une cellule de déradicalisation à Aulnay-sous-Bois, un projet ambitieux vite surmédiatisé.

A l’occasion de la semaine spéciale contre le racisme et l’antisémitisme, Julien Revial, 24 ans, était sur les ondes de LFM Radio pour évoquer son expérience dans une cellule de déradicalisation. Après avoir répondu à une annonce sur un site de petits boulots étudiants, il a en effet travaillé pendant un an dans l’une d’elles.

Il relate son expérience dans Cellule de déradicalisation chronique d’une désillusion. Il en garde le souvenir d’un profond désenchantement : « Il y avait un décalage manifeste entre la réalité des choses et ce que l’on pouvait observer dans les sorties médiatiques qui évoquaient notre structure. »

Selon lui, c’est avant tout la surmédiatisation du projet qui l’a voué à sa perte : amplification du nombre de familles prises en charge, mensonges sur les qualifications des employés, ou exagération des moyens humains. « Lorsque je voyais tous ces articles de presse, il m’arrivait de me demander si c’était véritablement la structure dans laquelle je travaillais », rapporte le jeune homme, qui a néanmoins décidé de réitérer l’expérience à travers une autre structure de déradicalisation.