Des riverains plus impliqués contre les inondations

Une réunion d’information était organisée la semaine dernière. La municipalité a présenté différents axes de travail pour éviter une situation semblable à celle de mai 2016.

La réunion organisée par la mairie et l’association des Riverains de la Mauldre était attendue par les riverains à en croire le hall comble de la salle des fêtes de Maule ce vendredi 31 mars. Huit mois après les inondations, cette réunion avait pour but de présenter aux riverains les solutions pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Des solutions qui n’ont pas forcément fait plaisir aux concernés.

Tout d’abord, Albert Malfait, président de l’association, a tenu a rappeler que « le bassin versant est atypique » et surtout « qu’il est partagé pour sa gestion en quatre syndicats intercommunaux ». C’est une communication entre ces quatre instances que le maire, Laurent Richard (LR) souhaite améliorer : « Nous devons définir comment nous parler entre l’amont et l’aval ? »

Un souhait qui pourrait être exaucé au 1er janvier 2018. « Une seule organisation devrait être affectée à la gestion, le Comité du bassin hydrographique de la Mauldre et ses affluents (Cobahma) », détaille Albert Malfait.

En septembre 2016, la mairie avait constitué un groupe de travail pour faire le point sur la situation et les causes des inondations dues à la Mauldre. Et l’un des facteurs pointés du doigt est « le manque d’entretien des berges ».

Un entretien que les propriétaires doivent réaliser si la berge leur appartient. « Il faut toutefois faire la différence entre l’entretien classique et l’accumulation qui se fait dans le lit de la rivière », souligne un conseiller municipal de La Falaise.

« Ce n’est pas à nous de nous occuper du lit. Il faudrait venir avec des pelleteuses », s’indigne un couple de riverains. « Cela fait des années qu’on aurait dû s’inquiéter du problème », reconnaît Albert Malfait.

Près des zones habitables, un effort sera fourni pour « connaître les débits et nettoyer les cours d’eau ». Un programme sur deux sera mis en place, pour « mettre en place une culture du risque inondation et impliquer davantage les riverains », poursuit Albert Malfait.

Cependant, les capteurs que demandent les riverains ne seront « pas pour tout de suite », soulignant par là même le besoin de moyens financiers. « On saura que l’eau monte et puis c’est tout », peut-on entendre dans la salle.