Dans les Yvelines, les soutiens d’Emmanuel Macron dans la course à l’élection présidentielle ont été particulièrement actifs. Alors que les militants des autres partis se sont montrés plutôt discrets pendant la campagne, à l’exception de ceux de la France insoumise, de nombreuses réunions publiques ont été organisées par En marche, et le candidat lui même s’est rendu par trois fois dans le département : une première visite à Poissy en octobre, puis aux Mureaux en mars et une troisième, la semaine dernière, dans l’entreprise Krys de Bazainville.
Alors qu’à l’échelle nationale, le candidat du mouvement En marche arrive en tête avec 23,9 %, il réalise un score encore supérieur dans les Yvelines avec 28,9 % des suffrages exprimés. Dans la dernière ligne droite de la campagne, l’un des derniers déplacements de l’ancien ministre de l’économie a été sa venue à Bazainville, dans l’après-midi du mardi 18 avril. Emmanuel Macron était le seul à avoir répondu positivement à l’invitation lancée par Jean-Pierre Champion, le directeur général de Krys, à destination de plusieurs candidats.
Le patron du numéro un français des opticiens souhaitait les « sensibiliser à l’industrie des filières optique et audioprothésiste ». Jean-Pierre Champion estime qu’ « il faut encourager la production en France ». Au cours de sa visite d’un peu plus de deux heures, Emmanuel Macron a suivi tout le processus de fabrication des verres dans l’entreprise de Bazainville. Le candidat en campagne a largement pris le temps d’aller saluer chacun des employés de Krys croisés, et a ensuite échangé avec ces derniers réunis dans l’entrepôt.
« Vous êtes une entreprise de l’en même temps, parce que vous êtes en même temps efficace avec des bons résultats économiques, et efficace socialement avec des gens heureux, un équilibre », a adressé Emmanuel Macron aux salariés de l’entreprise, en rappelant avec le sourire qu’il lui été « beaucoup reproché de dire souvent « en même temps » par les commentateurs politiques ».
Questionné notamment sur la relance du pouvoir d’achat, les seniors actifs, ses premières mesures, l’Europe, … ; le candidat sortant vainqueur du premier tour a pu dérouler les différents points de son programme. Christophe, délégué syndical CGT, à quant à lui demandé à l’ancien ministre de François Hollande s’il allait « revoir la loi travail ».
« Les grands principes, je les maintiens dans la loi, la durée légale du temps de travail, l’égalité hommes-femmes, la discrimination, …, confirme Emmanuel Macron. Après, je veux beaucoup plus renvoyer à l’accord majoritaire d’entreprise et l’accord majoritaire de branche. » Des différents échanges avec le candidat d’En marche, quand il lui est demandé si il a été convaincu, le délégué syndical répond par « oui et non ». Notamment sur la loi travail pour laquelle il estime que « ce sera encore un gros travail à faire ».
A l’issue de sa visite, une journaliste a interrogé Emmanuel Macron sur sa décision de se rendre chez Krys à Bazainville, plutôt que dans l’usine Whirlpool d’Amiens menacée de fermeture. « Je visiterai les salariés de Whirlpool dans les semaines qui viennent, j’ai prévu cela dans l’entre deux tours », lui a répondu le candidat d’En marche, comme déjà assuré de sa qualification pour le second tour, désormais actée par l’élection.