Les apprentis-journalistes s’improvisent politologues

Si parler de politique avec les enfants peut s’avérer difficile, LFM a décidé de renverser la table et de les laisser eux, prendre l’initiative d’une telle discussion.

De nombreuses questions se posent, lorsqu’il s’agit de parler politique aux enfants. Sont-ils assez grands pour comprendre ? Est-ce le rôle de l’école ou des parents ? Comment les sensibiliser aux valeurs démocratiques ? C’est en prenant à bras le corps ces questionnements que LFM a décidé d’agir. Non pas en parlant de politique aux enfants, mais en laissant les enfants parler de politique. C’est peu avant le premier tour des élections présidentielles que les apprentis journalistes de Chanteloup-les-Vignes ont interpellé leurs concitoyens sur la campagne : ils ont d’ailleurs même adressé leurs revendications aux candidats.

Pendant les vacances scolaires, les apprentis se sont rendus au centre commercial Auchan Mantes Buchelay pour un micro-trottoir bleu blanc rouge, un véritable ouvrage de prise de température des considérations des Yvelinois sur la politique française. Afsa ou encore Eléa, 10 ans, ont décidé de s’attaquer à l’intérêt des Français pour la campagne. Au sortir de ces échanges, un constat plutôt amer pour les apprentis qui ont pu se rendre compte d’un détachement des Français pour la politique. Ils ont ainsi pu entendre « le désintérêt » et la « honte » de ces derniers.

Interpeller les votants n’a pas été la seule action des apprentis journalistes, à Chanteloup-les-Vignes ils ont décidé d’interpeller les candidats eux-mêmes. Malak, Louna, Eden, Jade et Leila ont rédigé des mesures à présenter aux aspirants présidents. Certains ont ainsi proposé de « créer des voitures à bulle » ou de « donner plus de sacs de billes », des mesures certes assez peu probables. Un bon nombre des mesures qu’ils ont avancées reste néanmoins un éclairage assez inédit sur les attentes politiques des enfants.

En effet, ils ont notamment émis l’idée de supprimer l’école le mercredi matin, une idée soutenue par de nombreuses associations. Ils ont aussi abordé à leur manière l’écologie ou les surcharges des effectifs scolaires. « Qu’il y ait deux maîtresses à chaque classe parce que quand il y a deux personnes qui lèvent la main, la maîtresse interroge toujours les mêmes élèves », ont-ils déclaré au micro. Suite à cet atelier radio spécial élections, une chose est sûre : les enfants ont une perspective très particulière sur la politique.

Crédit photo : LFM RADIO