Le tourisme « vert » encore balbutiant

Les responsables de l'Office de tourisme du pays houdanais, qui misent depuis longtemps sur le tourisme de nature et de randonnée, espèrent que leur stratégie s'avèrera payante.

Jeudi dernier, ils étaient une quinzaine de responsables politiques et associatifs, de commerçants et d’hôteliers à être venus au foyer des aînés de la médiathèque, malgré le soleil éclatant, pour l’assemblée générale annuelle de l’Office de tourisme du pays houdanais. Après s’être félicités des cérémonies de réouverture du Donjon l’an dernier, ses responsables ont évoqué la mise en place de la taxe de séjour (voir encadré) et réitéré la volonté d’attirer randonneurs et amoureux de nature.

« On essaie de développer le tourisme au Donjon, ça marche très bien, se félicite son président et maire de Mondreville, Jacques Bazire (SE). Et il y a le tourisme vert, avec une trentaine de fiches randonnées dans le pays houdanais, et deux randonnées culturelles par an. » Le budget annuel de l’association, toujours à la recherche de bénévoles, croît d’environ 2 000 euros en 2017, pour un total annuel de presque 104 000 euros.

Cette année, le site internet doit être traduit en anglais pour les touristes étrangers. Si près de 3 800 personnes se sont adressées en 2016 à l’Office de tourisme, ce dernier manque de données concernant le nombre de touristes. « On a trois vallées qui sont de petits bijoux, comme des ponts romains qu’on découvre au détour d’un chemin », loue pourtant Jacques Bazire. Il note néanmoins une difficulté : « Nous avons énormément de sites privés […] tout ce qui est églises et châteaux est fermé en permanence, ouvrir demanderait plus de personnel. »

Taxe de séjour : les hébergeurs ne cotisent plus à l’Office

Depuis le premier avril, tous les hébergeurs de la Communauté de communes du pays houdanais (CCPH) sont soumis à une taxe de séjour de quelques dizaines de centimes d’euros par nuitée. Très débattue depuis 2015 et son annonce par les responsables politiques locaux, elle devrait être quelque peu compensée par la gratuité de l’adhésion à l’Office du tourisme et de nouveaux services.

« Après un dialogue constructif, a indiqué le président de l’Office Jacques Bazire (SE), nous nous sommes engagés à étudier des services nouveaux, dont la gratuité de l’adhésion pour les hébergeurs. » Afin de compenser ce manque à gagner d’environ 3 300 euros, ainsi que la suppression de la subvention du Département et la baisse des recettes publicitaires du guide annuel, la CCPH a augmenté de 10 000 euros sa subvention annuelle à l’association : elle est de 62 000 euros en 2017.