Jumping : « le seul sport individuel qui se pratique à deux »

Plus de 600 chevaux pour 230 cavaliers sont venus participer au Jumping international de Mantes-la-Jolie. Une épreuve de saut d’obstacle chronométrée où chaque détail compte.

L’île Aumône mantaise accueillait l’une des plus prestigieuses compétitions de jumping d’Île-de-France ce week-end. La douzième édition du Jumping international de Mantes-la-Jolie s’est déroulée du vendredi 28 avril au lundi 1er mai. Pendant la compétition, soleil et épisodes nuageux se sont enchaînés, forçant les cavaliers, venus de France voire de beaucoup plus loin, à s’adapter.

Le jumping est un concours international de saut d’obstacles et de rapidité. « Le but est de franchir chaque obstacle sans faire tomber les barres et les cavaliers sont jugés sur le chronomètre », explique Judith Broucq, organisatrice et membre de l’Association hippique Mantois Vexin (AHMV), rencontrée le jour d’ouverture du Jumping international.

Pendant les quatre jours de la compétition mantaise, des épreuves nationales et internationales, pour amateurs ou professionnels, étaient organisées. Pour chacune, des tracés différents étaient proposés. « Les parcours sont dessinés par le chef de piste et adaptés à la « clientèle », détaille Judith Broucq, en assurant les derniers détails d’organisation. Pour les professionnels, ils sont plus techniques et les barres sont plus hautes. »

Cette édition 2017 a rassemblé « 620 chevaux pour environ 230 cavaliers », d’après l’organisatrice. Si plusieurs venaient des Yvelines, « l’un des départements où il y a le plus de licenciés en France » rappelle Judith Broucq, d’autres ont fait un déplacement bien plus long pour venir concourir à Mantes-la-Jolie. « Un cavalier est venu de Dubaï avec ses chevaux », cite en exemple Judith Broucq avant de préciser que « 12 nations sont représentées sur l’événement ».

Si le nombre de chevaux est largement supérieur à celui des cavaliers, c’est parce qu’« un cavalier peut monter plusieurs chevaux, car chacun a son niveau de compétition », souligne l’organisatrice. Florent Jeannin par exemple, cavalier venu du Val-d’Oise, a ramené quatre chevaux pour le Jumping. L’un d’entre eux concourra dans la catégorie jeunes chevaux, et les trois autres dans le « deux étoiles », le plus haut niveau de compétition du week-end.

« Il y a plusieurs épreuves dans le deux étoiles donc je peux monter les trois, précise Florent Jeannin avant le début de ce week-end hippique. Mais pour le grand prix (épreuve phare qui clôturait le Jumping international de Mantes, Ndlr), je choisirai le plus performant. » Et pour réaliser de bons résultats, le cavalier Val-d’Oisien, qui en est à sa troisième participation à la compétition mantaise, confirme que l’un des points essentiels est d’avoir « des bons chevaux ».

« Il faut une bonne relation [avec les chevaux] car c’est le seul sport individuel qui se pratique à deux, sourit Florent Jeannin. Des fois on a de très bons chevaux mais il faut d’abord apprendre à les connaître et inversement, après la performance arrive. » Mais le cavalier ne manque pas de rappeler le travail quotidien avant chaque compétition. « Là, on voit le cavalier, mais derrière il y a toute une équipe qui travaille dans l’ombre », insiste ce dernier.

Contrairement à l’année précédente où le soleil a été présent pendant toute la compétition, plusieurs épisodes nuageux ont émaillé cette édition. Le vendredi 28 avril par exemple, quelques courtes averses ont entrecoupé une journée globalement ensoleillée. Des caractéristiques météorologiques que les cavaliers doivent prendre en compte, la pluie alourdissant la terre.

« Certains chevaux aiment plus ou moins les terrains lourds, donc on va préférer un cheval plutôt qu’un autre, confie Florent Jeannin. C’est le problème des terrains en herbe, on est dépendant du temps. Mais en même temps, c’est plus beau pour l’image du sport. »