Port d’Achères : un projet encore perfectible

Un deuxième atelier autour des prescriptions environnementales et architecturales du port Seine-métropole Ouest s’est tenu le 25 avril dernier. La version définitive devrait être finalisée à la fin mai.

La dernière concertation remontait à l’automne dernier. Mardi 25 avril, une quarantaine de personnes, représentants de Ports de Paris, du maître d’ouvrage, d’associations, des élus mais aussi des riverains se sont retrouvés à l’espace Julien Green pour un cinquième atelier de concertation autour des prescriptions environnementales et architecturales du futur port Seine-métropole Ouest. Si dans l’ensemble les participants ont plutôt accepté les préconisations de Port de Paris, cela ne les a pas empêché d’émettre quelques remarques et de demander des précisions.

Applicable sur l’ensemble de la zone d’aménagement commercial et portuaire, le Cahier de prescriptions environnementales et architecturales (CPAPE) permettra de définir les règles à respecter pour la zone en matière de construction. « Ce schéma intègre la totalité de ce que nous (les élus, Ndlr) avions demandé », indiquait en ouverture de la réunion le maire andrésien Hugues Ribault (LR).

Ce que présente ainsi Port de Paris était une deuxième version du CPAPE, modifié suite à la réunion de l’automne dernier. « Nous avions reçu 75 contributions », souligne Pascale Blatnik, directrice adjointe du projet chez Haropa-Ports de Paris. Concernant les hauteurs des bâtiments par exemple, « la hauteur maximale des bâtiments a été fixée à 20 mètres pour l’ensemble du port, détaille Jean-Marc Gaulier, architecte et urbaniste. Pour les silos et les cheminées, la hauteur maximale retenue a été de 40 mètres. »

La gestion des déchets verts est abordée par Hubert Nové-Josserand, membre des Ateliers pour l’environnement et la démocratie : « Quelles seront les méthodes utilisées ? Elles n’apparaissent pas. »

Elisabeth Dousset, membre de l’association Construisons ensemble un Andrésy solidaire, s’inquiète de la future aire de retournement aménagée à Conflans-Sainte-Honorine : « Les piétons et les cyclistes pourront y accéder ? » Pascale Blatnik lui assure que « seule la continuité voiture sera supprimée. Toutefois, il faudra peut-être penser à un accès restreint par badge puisqu’il y a des bateaux logements dans cette zone. »

Après ces premières remarques, vient le temps de la réflexion. Autour d’un animateur, les participants planchent sur la deuxième version du CPAPE. La version définitive, socle, devrait leur être envoyée « fin mai », estime Pascale Blatnik. Après plus de deux heures, chacun rend ses observations : « Il faudrait être plus contraignant, imposer un ratio de perméabilisation », avance Marc-Noël Vandamme, secrétaire de l’association Construisons ensemble un Andrésy solidaire, de la gestion des eaux pluviales. Au niveau environnemental, la gestion des déchets verts est abordée par Hubert Nové-Josserand, membre des Ateliers pour l’environnement et la démocratie : « Quelles seront les méthodes utilisées ? Elles n’apparaissent pas. »

Un début des travaux prévu pour 2019

La concertation pour le futur port Seine-métropole Ouest a démarré en 2015. Ce port multimodal sera tourné vers le BTP et occupera une surface d’environ 100 hectares. Selon un article des Echos daté du 14 octobre 2015, il s’agirait « du plus grand projet de port intérieur en France ».

Si l’année 2017 sera dédiée à des ateliers et des réunions autour de la charte d’exploitation, le dossier d’enquête publique devrait être déposé en fin d’année 2018. « Nous avons un peu moins d’un an de retard », souligne Kris Danaradjou, directeur adjoint de l’aménagement à Haropa-Ports-de-Paris.

Les premières infrastructures portuaires devraient être livrées entre 2020 et 2025. La mise en service complète du port est elle prévue pour 2040.

En parallèle, le canal Seine-Nord

Le canal Seine-Nord « dont la mise en service est prévue aux alentours de 2022 ou 2023 », détaille Pascale Blatnik, directrice adjointe pour Haropa-Ports de Paris, a également été évoqué, en particulier sur le trafic qu’il pourrait apporter dans la zone. « Nous sommes à une cinquantaine de bateaux au niveau du barrage, détaille la directrice adjointe. L’étude du trafic a montré que cela passerait autour de 70 bateaux. » Elle a toutefois voulu rassurer les présents : « Tant que les carrières seront exploitées, il n’y aura pas de bateaux venant de l’Oise, soit à l’horizon 2035. »