Chaufffage : travaux colossaux bien vécus par les habitants

Jusqu’à la fin de l’année, une opération d’envergure est en place pour moderniser le réseau d’eau chaude et de chauffage vieillissant. Sans visiblement perturber la vie quotidienne.

La nouvelle avait été annoncée début mars à des locataires du quartier de la Noé plutôt impatients. Depuis le mois d’avril, des travaux concernant le réseau de chauffage et d’eau chaude ont démarré, réalisés par Dalkia (voir encadré). Ils dureront jusqu’à la fin de l’année. Cependant, ces travaux colossaux, dont les coûts sont estimés entre « 3,5 et 4 millions d’euros » par le bailleur Les Résidences Yvelines-Essonne, ne semblent pas bouleverser le quotidien des Chantelouvais.

Il était temps pour le réseau, qui date des années 1970, d’être rénové. En effet, au coeur de l’hiver 2016, « il y a eu cinq ruptures de canalisations à cinq endroits de la cité », engendrant des coupures d’eau chaude et de chauffage de plusieurs jours, rappelle la maire Catherine Arenou (DVD). « J’ose espérer que ces travaux pas anodins vont résoudre durablement le problème de la cité », souhaite l’édile.

Pour mener à bien les chantiers, certains ajustements sont « nécessaires », détaille Olivier Ropars, directeur opérationnel pour la Noé : des coupures totales d’alimentation en eau chaude et de chauffage durant cinq jours. La première a eu lieu la semaine dernière, la seconde est programmée entre les 7 et 11 août prochains.

Ce vendredi 19 mai à 14 h « l’eau vient tout juste d’être rétablie », commente Catherine Arenou, sur place au complexe David Douillet. Avant d’ajouter : « Les équipes m’ont dit qu’il y avait peu de monde en journée, les douches, ce sont surtout le soir. » Une situation que confirme Mourad, le gardien : « On était ouverts de 8 h 30 à 22 h. Mais les gens commençaient surtout à venir vers 16 h30 – 17 h. » Ainsi, « une dizaine de personnes par jour » auraient fréquenté les douches.

Le nombre est encore plus faible au gymnase Laura Flessel. « Je peux les compter sur les doigts d’une main », rigole Franck, le gardien. Hakima, résidente de 42 ans, avait fait son choix, comme d’autres : « Ma bouilloire est restée dans la salle de bains toute la semaine. » Elle apprécie toutefois l’effort de la Ville : « Les gens avaient le choix. »

Plusieurs étapes de travaux

Ces travaux s’inscrivent « dans le cadre d’un contrat de performance énergétique », détaille Olivier Ropars, directeur opérationnel de la ZAC de la Noé. Jusqu’au 1er novembre s’opérera le renouvellement des cogénérations et échangeurs de chaleur : durant l’été, les travaux consisteront à « isoler le réseau par tronçons pour qu’en cas d’incident, un seul tronçon ne soit impacté ». Enfin, les chaufferies feront désormais l’objet d’un pilotage automatisé et d’un contrôle à distance.