« Je n’avais jamais vu ça, c’est une première », confie une source proche de l’enquête. Car c’est à un acte dangereux à bien des niveaux que s’est livré un quadragénaire. Dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 juin, ivre, il a escaladé l’échafaudage utilisé pour des travaux sur la façade Sud pour accéder au toit de la collégiale, classée monument historique.
De là, il repère des pierres endommagées, « qui ne seront plus utilisées, destinées à la déchèterie », précise le père Matthieu Williamson, le curé de la paroisse qui a été contacté par les policiers après les faits. L’homme décide alors de les jeter sur les voitures garées le long de l’édifice religieux, dans la rue du Château.
Vers 15 h, le lendemain, certaines portent encore les traces de cette virée nocturne : des morceaux de pierre sur le toit, une carrosserie enfoncée ou encore une convocation par la police, informant les propriétaires des faits. Au total, six voitures ont été endommagées. « Heureusement qu’à 3 h du matin il n’y a pas grand-monde », commente le prêtre, du fait qu’il n’y ait pas de victimes. Malgré tout, cette escapade nocturne « n’a pas perturbé le fonctionnement » de l’édifice religieux. « Le bâtiment n’a pas été abîmé », explique, soulagé, le père Williamson. Les premières informations relayées par la presse locale faisaient en effet état de gargouilles dégradées.
Le suspect a été surpris en flagrant délit par un témoin « qui a dû entendre les pierres tomber sur les voitures », commente une source proche de l’enquête. Le quadragénaire a rapidement été identifié et interpellé par les forces de l’ordre dans la rue de la Sangle, située un peu plus haut que l’édifice, aux alentours de 3 h du matin. Il présentait un taux d’alcoolémie de 1,70 g/L de sang.
Lors de sa garde à vue, il a reconnu les faits. Sous le coup d’une mesure judiciaire, il a été déféré le vendredi 9 juin devant le tribunal correctionnel de Versailles. Deux autres hommes, âgés de 23 et 32 ans, avaient également été interpellés avant d’être mis hors de cause. Le préjudice n’est pour l’heure pas établi : « Nous attendons encore les devis. » Selon cette même source, la mairie, propriétaire des murs du bâtiment religieux, n’aurait pas porté plainte.