« L’inclusion par le sport et pouvoir proposer des activités issues du handicap ». Tels sont les deux objectifs, de la deuxième édition de « S’handifférence », exposés par Stéphane Rey, co-organisateur et responsable pédagogique du pôle Mantois sports en Seine de l’Association sportive mantaise (ASM). Les mardi 27 juin et 4 juillet au stade Jean-Paul David, près de 500 élèves de CM2 des écoles mantaises et des jeunes en situation de handicap issus d’instituts spécialisés étaient attendus pour partager une après-midi autour du sport.
« En terme de sociabilisation, le sport est l’un des vecteurs primordiaux, explique Stéphane Rey. Et avec les jeux paralympiques, c’est médiatisé et les résultats permettent de valoriser les capacités [des personnes en situation de handicap]. » Pendant cet après-midi au stade Jean-Louis David, une quinzaine d’activités étaient ainsi proposées, que les jeunes mantais et ceux issus des instituts spécialisés ont pratiqué ensemble : basket fauteuil, blind tennis (tennis adapté aux mal-voyants et aveugles, Ndlr), golf, escrime, football, mais aussi des ateliers langue des signes, guide d’aveugle, etc.
« C’est génial, apprécie de « S’handifférence » Magalie, professeure d’EPS adapté à l’Institut médico-éducatif (IME) de Breuil-Bois-Robert, venue avec une vingtaine de jeunes. Ça permet à nos jeunes de rencontrer des jeunes du milieu ordinaire et inversement. Et la pratique sportive permet la mixité. »
Si Magalie apprécie que ce type de journée permette « un contact avec l’extérieur », elle estime qu’il « reste encore un gros travail à faire sur le regard des gens sur les jeunes en situation de handicap ». Mais la professeure d’EPS confirme que des journées comme celles-ci permettent de faire progresser les mentalités, et ajoute en exemple : « Quand on voit un groupe pratiquer une activité (en mixité, Ndlr), on ne voit pas de différence de niveau. »
Les différentes activités proposées ont éveillé la curiosité des jeunes des écoles mantaises. Pendant le blind tennis par exemple, un enfant demandait à l’animateur « Comment fait une personne qui voit que sur les côtés ? » Une autre jeune fille confirmait que le parcours guide d’aveugle était « difficile ». En expliquant à chacun, le responsable pédagogique de l’ASM se satisfait qu’émerge « une prise de conscience que [les jeunes en situation de handicap] peuvent pratiquer le sport comme eux ».
La sensibilisation au handicap est d’ailleurs l’un des autres volets essentiels de cette journée. « On a envie que les jeunes arrivent au collège et aient déjà cette sensibilisation à accepter la différence », indique Stéphane Rey. Pour cela, en amont de « S’handifférence », les jeunes mantais ont reçu la visite d’animateurs dans leurs classes. « C’est une très bonne initiative pour apprendre à vivre ensemble », souligne Béatrice, enseignante à Mantes-la-Jolie venue avec sa classe. Et le message semble être passé auprès des CM2, plusieurs rappelant à l’issue de la journée : « Ça nous a appris que malgré le handicap, on est pareil ».