Le chauffard qui avait renversé un jeune adjoint de sécurité mis en examen

Mercredi dernier, lors d’une course-poursuite, ce quadragénaire avait renversé un adjoint de sécurité de 22 ans, dont l’état serait « stable », aujourd’hui.

« On peut dire que c’est un miraculé. » Ce lundi, l’état du jeune adjoint de sécurité de 22 ans, renversé le mercredi 6 septembre est désormais « stable, mais il est toujours médicalisé » explique le chef de la Sûreté départementale des Yvelines. L’auteur des faits, un homme de 47 ans, connu pour des délits routiers a été mis en examen et écroué samedi dernier. Il avait été interpellé jeudi 7 septembre à Evreux (Eure), chez sa petite amie.

Il est un peu plus de 9 h, mercredi dernier, aux Mureaux, lorsqu’une patrouille décide de contrôler un pick-up. La lecture automatisée de sa plaque minéralogique le faisait apparaître comme volé. Le conducteur refuse d’obtempérer et une course-poursuite s’engage alors jusque dans le centre-ville de Verneuil-sur-Seine.

La voiture percute alors un muret sur le boulevard André Malraux. Les fonctionnaires tentent d’interpeller le conducteur mais ce dernier recule et percute volontairement le jeune adjoint de sécurité, affecté au commissariat des Mureaux. Il a été évacué vers l’hôpital Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine), avec un pronostic vital engagé. Le passager descendait du véhicule et était interpellé, tandis que le conducteur prenait la fuite avec la voiture.

Sur son compte Facebook, la Ville de Verneuil indiquait que « dès l’accident, la place du marché a été sécurisée et les structures scolaires et extra-scolaires de la Ville informées. » Toutefois  «  l’organisation des équipements scolaires et périscolaires n’est pas modifiée et les activités se déroulent normalement ».

A 10 h 55, le pick-up était retrouvé, vide, dans l’avenue des Cottages, dans le quartier des Clairières. Une battue, mobilisant 50 fonctionnaires sera lancée mais le chien pisteur perdait la trace du quadragénaire au niveau de la gare des Clairières. « Nous avons procédé avec des localisations de téléphone, par recoupement de plusieurs témoignages, dont ceux du passager  », détaille le commissaire. Des prélèvements sont effectués dans l’habitacle et sur les sièges du pick-up.

Suite à ces témoignages, une opération dans un camp de gens du voyage à Saulx-Marchais est menée, conjointement avec les gendarmes. Une première interpellation a lieu et un homme de 33 ans est arrêté. Il s’agira finalement d’une fausse piste, l’étude des caméras de vidéosurveillance montrant que le trentenaire n’est pas le chauffard.

Le quadragénaire sera finalement localisé aux environs de 23 h à Evreux, au domicile de sa petite amie. « Il avait déjà eu des problèmes avec cette personne en juin, nous avons pensé qu’il avait pu se réfugier chez elle », précise l’enquêteur. C’est là qu’il sera interpellé le lendemain, à 6 h du matin, « caché sous le lit ».

Après 48 heures de garde à vue à Viroflay, « où il a déclaré ne pas savoir que la voiture était volée », l’homme a été mis en examen pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, refus d’obtempérer aggravé et recel de vol ». Il a été présenté à un juge d’instruction samedi 9 septembre. Il a été placé en détention à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy. Le passager du pick-up a été remis en liberté, « le juge d’instruction ne l’a pas jugé complice », détaille le commissaire.