C’est la nouveauté de la rentrée sur LFM, l’émission État et Civils, présentée par Jordan Brest. Tous les mercredis de 11 h à 11 h 30, LFM se donnera pour mission de rapprocher l’État et ses citoyens à travers le dialogue autour de grands sujets de société. Cette semaine, la nouvelle émission a consacré son premier numéro aux violences faites aux femmes. Camille Serginsky, travailleur social à la structure d’accueil Etincelle, Imam Karzabi, chargé de mission pour l’observatoire régional de violences faites aux femmes du centre Hubertine Auclert et Marie-Laure Ecoto, directrice de l’Equinoxe de Saint-Quentin-en-Yvelines étaient donc sur le plateau de la radio.
Le dernier rapport gouvernemental sur la violence faite aux femmes a été publié la semaine dernière : il montre que tous les trois jours, une femme décède sous les coups de son mari. Un constat toujours aussi amer à avaler pour les acteurs de la protection et de l’accompagnement des femmes victimes de violences. Pour Imam Karzabi, si l’arsenal juridique a été largement renforcé, elle explique que « des actions restent à entreprendre pour améliorer l’application de la loi, former des professionnels, et renforcer le tissu associatif présent pour accompagner les victimes ».
Pour Marie-Laure Ecoto, c’est « la libération de la parole qui a permis d’adapter et surtout d’ajouter à l’accompagnement des victimes ». Elle-même en charge d’une structure d’accompagnement de femmes victimes de violences, elle rappelle que « à un moment donné, quand elles se sentent prêtes, l’Etincelle peut les aider, et ce aussi grâce à un fort travail en réseau avec les hôpitaux, les écoles, … ». Autour du plateau, le consensus est de mise : les structures d’accueil doivent rester la priorité.
A l’échelle nationale comme régionale, ce combat contre les violences faites aux femmes est devenu capital. Cette année c’est l’Île-de-France qui a décidé d’en faire son cheval de bataille en le nommant grande cause régionale annuelle. Mesure symbolique mais aussi pratique car cette nomination s’accompagnera d’appels à projets, et de nouvelles subventions. Malgré tous les progrès, Imam Karzabi le rappelle : « Ces violences touchent toujours les femmes, quels que soient leurs territoires d’habitation, leurs quartiers, leurs âges ou leurs situations professionnelles ».