L’accouchement naturel gagne du terrain

Si l’hôpital pisciacais compte créer une salle d’accouchement naturel, les deux autres établissements de la vallée de Seine promeuvent des techniques basées sur les attentes et l’écoute des futurs parents.

Récemment, l’administration du Centre hospitalier intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en-Laye (Chips) a lancé une consultation «concernant la fourniture, la livraison, l’installation et la mise en service de tables d’accouchement  » dites physiologiques  » (ou naturel, Ndlr) ».

Si l’établissement souhaite se doter d’une salle d’accouchement naturel prochainement, les techniques, elles, se développent en vallée de Seine depuis quelques années. Le centre hospitalier François Quesnay, à Mantes-la-Jolie, tout comme le Centre hospitalier de Meulan-Les Mureaux (Chimm), proposent différents services basés sur l’écoute et l’accompagnement des futurs parents. La consultation lancée par le Chips devait se terminer le 12 octobre et portait sur « au moins une table d’accouchement (…) destinée au service des urgences gynécologiques de Poissy ». Le montant total de cette opération a été estimé inférieur à « 209 000 euros hors taxe ».

Du côté des obstétriciens, on évoque une « anticipation » de la part de l’administration. « Cela doit être pour la nouvelle structure que l’on est en train de construire, détaille Patrick Rozenberg, obstétricien au Chips. Il y aura une salle d’accouchement naturel. » Ce nouveau bâtiment, dont l’ouverture est prévue en 2020, accueillera au premier étage les urgences gynéco-obstétriques et le plateau d’accouchement. Et donc une salle d’accouchement naturel, salle où une sage-femme va accompagner des parents qui ne souhaitent pas avoir une assistance médicale.

« Actuellement, on le fait (l’accouchement naturel, Ndlr), mais nous n’avons pas la place pour y consacrer une salle, il n’y a pas suffisamment de demandes, précise le praticien hospitalier. Cela représente 1 à 2 % des accouchements à l’hôpital. » Une minorité certes, « mais on veut pouvoir offrir ce service aux femmes qui le souhaitent », souligne Patrick Rozenberg.

Une approche partagée par la directrice du centre hospitalier mantais Valérie Gaillard : « On sait bien que c’est une porte d’entrée pour la maternité que les parents choisissent, même s’ils sont très peu à faire cette demande au final. » Ici, pas de salle nature en prévision mais plutôt du matériel pour préparer à l’accouchement comme « de gros ballons pour permettre à la femme de gérer ses contractions plus facilement plutôt que de demander tout de suite la péridurale ».

En plus du matériel, l’hôpital mantais propose « un accompagnement prénatal avec de l’acupuncture ou de l’hypnose ». Au Chimm, une cadre sage-femme de l’unité osbtétrico-gynécologique expliquait à La Gazette en mars 2016 que « toutes nos sages-femmes ont été formées à la méthode De Gasquet sur les différentes positions d’accouchement. Les femmes veulent qu’on leur explique ce que l’on fait, elles souhaitent être écoutées et rassurées. On apprend de plus en plus à ne pas intervenir. »