Dans la matinée du mardi 17 octobre, les enquêteurs de la sûreté urbaine du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine ont interpellé trois hommes, pris en flagrant délit d’un vol par fausse qualité dans l’impasse du Vexin. Les jours précédents, ils avaient sévi à Noisy-le-Roi, Versailles, Triel-sur-Seine et Boisemont (Val-d’Oise). Ils avaient notamment dérobé un à deux kilos de lingots d’or.
Pour interpeller les trois hommes, âgés d’une trentaine à une soixantaine d’années, les policiers ont posé une balise sur la voiture incriminée, découverte il y a deux semaines dans un sous-bois à proximité d’un camp de gens du voyage sédentarisés à Vernouillet.
Un dispositif de suivi se met également en place afin de comprendre le mode opératoire des suspects. « Il était assez classique, explique une source proche de l’affaire. Ils étaient quatre, l’un se faisant passer pour un agent des eaux venus examiner le compteur et deux autres se faisant passer pour des policiers venus l’interpeller pour vol. Le quatrième était le conducteur. »
L’identification a été difficile : « Les victimes sont âgées de 82 à 86 ans, elles ne se souvenaient plus très bien. Et les faux agents portaient des casquettes, ce qui rendait la description physique difficile. » Et si les victimes n’ont pas été violentées, « elles s’en veulent beaucoup de leur naïveté », poursuit cette même source.
Ce 17 octobre, les enquêteurs suivent les quatre complices jusqu’à l’impasse hardricourtoise. Deux se présentent chez leur victime, tandis que deux autres font le guet dans la voiture. C’est ce moment que choisissent les forces de l’ordre pour les interpeller. Les quatre hommes prennent la fuite, certains en direction de la forêt, d’autres en escaladant les clôtures des jardins des pavillons environnants. Trois d’entre eux seront arrêtés. Dans la voiture, les policiers retrouvent des talkie-walkies.
Placés en garde à vue, les suspects « dont les deux plus âgés sont très connus pour des faits similaires et ont déjà été condamnés », ont refusé de parler. Les enquêteurs ont toutefois souligné la « rareté » de l’opération pour une équipe de sécurité publique et la possibilité de la prendre en flagrant délit : « On a cinq faits sur cinq jours. C’était une équipe très active. »
Une perquisition a été menée dans le camp des gens du voyage, mais les enquêteurs n’ont pas retrouvé de butin. Les trois hommes ont été déférés ce vendredi 20 octobre devant le parquet de Versailles. Ils ont été placés en détention provisoire en vue de l’ouverture d’une information judiciaire et incarcérés à Bois-d’Arcy, Fleury-Mérogis (Essonne) et Villepinte (Seine-Saint-Denis).