Permis délivré pour le tant attendu data center

Repoussé depuis 2014, le data center d’Aubergenville est toujours en projet. Un nouveau permis de construire a été récemment validé directement par les services de l’État.

« Je serai satisfaite le jour où il y aura le premier coup de pelle ». Par ces mots, la sénatrice et ancienne maire d’Aubergenville, Sophie Primas (LR), résume bien la longue histoire du projet de data center prévu sur la commune. Annoncé depuis 2014 dans la zone d’activités des Hauts de mon repas, entre A13 et voie ferrée, le projet aura connu du retard, notamment suite à des difficultés des investisseurs. Mais il semble à nouveau être sur de bons rails. « Le permis est délivré, confirme Sophie Primas. On s’est beaucoup battu et l’État nous a beaucoup aidé. »

Un data center, centre de données en français, est un lieu physique regroupant des serveurs informatiques où sont stockées des données numériques. Des entreprises peuvent y louer des espaces de stockage, et ainsi éviter la présence de serveurs dans leurs propres locaux. Le futur utilisateur du data center aubergenvillois sera l’entreprise Thésée data center.

Une présentation, disponible sur internet, faite en juin lors d’une conférence sur le « numérique responsable » par les deux dirigeants de Thésée data center, Christophe Bouniol et Eric Arbaretaz, indique que ce « nouvel hébergeur français ouvrira à l’été 2018 ses portes à Aubergenville ». Et ajoute qu’il s’agira d’un data center « de nouvelle génération se caractérisant par des performances de sécurité et des performances énergétiques très supérieures au marché ».

Le site internet du projet, thesee-datacenter.com, évoque que ce data center pourrait n’être que la première phase d’un plus large projet : un « campus de data center de six bâtiments indépendants de 1000 m² chacun » sur un site « trois hectares ». Toujours d’après la présentation des dirigeants de Thésée data center, « la Caisse des dépôts et consignations et le groupe Idec sont actionnaires de la société », soit des capitaux « 100 % français ».

Le permis de construire du data center, directement validé par les services de l’État, révèle que sur une surface de plancher totale créée de 2 710 m², « l’exploitant […] proposera des services pour l’hébergement de serveurs ». Deux bâtiments seront construits sur le terrain : « un petit bâtiment d’accueil, contrôle sécurité et gestion du site », et le data center en lui même qui comprendra « deux salles informatiques et quelques bureaux d’accompagnement ».

Le bâtiment data center sera composé de trois niveaux pour une hauteur totale de « 14 mètres ». Autour de ce bâtiment, des aires de stockages sont prévues pour accueillir des « containers » nécessaires « au fonctionnement du data center ». Côté sécurité, la présentation précise que le data-center sera de type « bunker » et disposera de pas moins de « sept niveaux de sécurité » : « Sas personnels et matériels disposant des dernières technologies en termes de biométrie et de vidéo-surveillance. »