L’expulsion des gens du voyage attendue par les riverains

Lors du conseil de quartier du secteur de la gare, les riverains présents ont évoqué les nuisances provoquées par le campement installé depuis le 20 août dernier.

Il n’a pas été le seul sujet évoqué, mais c’est assurément celui dont on a le plus parlé au conseil de quartier. Une vingtaine de riverains, dont la plupart de la résidence du Roi Tanguy, étaient venus faire part de leurs doléances, en particulier concernant le voisinage d’une centaine de caravanes, installées depuis le 20 août dernier sur le site de la future clinique. Le maire Marc Honoré (DVD) les a informés de leur expulsion et des mesures prises pour que les terrains soient inaccessibles.

« On subit, peste une résidente. C’est la troisième implantation depuis le début de l’année. » Un autre poursuit : « Ce ne sont pas les mêmes que les années précédentes, qui eux nettoyaient, avaient des sacs plastiques et ne restaient que trois semaines. Là, ils font leurs besoins en lisière de forêt. » Une situation compliquée, à laquelle le maire ne pouvait pas forcément répondre : « L’aménageur Séquano est propriétaire des terrains, c’était à eux d’engager les procédures judiciaires. Le jugement sera rendu le 3 novembre. »

Il a toutefois reconnu « deux poids deux mesures » en comparant la gestion de cette situation et celle du 3 octobre où 150 caravanes avaient été expulsées rapidement du parking du PSA puis des Leclerc d’Achères et Carrières-sous-Poissy. « Dès qu’il n’y a plus de caravanes, prévenez-nous, insiste Elodie Sornay (LR), première adjointe en charge de la sécurité. Nous pourrons prendre des mesures pour rendre le terrain inaccessible et éviter que cela se reproduise. »

Depuis le 20 août, les riverains du quartier de la gare, dont les bâtiments sont visibles sur la photo, « subissent », le voisinage d’un campement de gens du voyage. Ils devraient être expulsés cette semaine.

Ces mesures consisteront notamment à « retourner la terre entre la route et le trou pour que les caravanes ne puissent pas circuler », détaille l’édile achérois. Certains riverains, seraient eux partants pour une action plus radicale. « On ne pourrait pas porter plainte contre le sous-préfet, demande une riveraine. On sait que cela a peu de chance d’aboutir mais c’est pour montrer que l’on est vraiment en colère. »

L’absence d’aire de grand passage sur le territoire de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise a également été évoquée par les riverains. Mais pour Marc Honoré, même si elle existait, l’aire ne permettrait pas de résoudre tous les problèmes : « Il y a des groupes qui ne se mélangent pas. Si l’un d’entre eux occupait déjà une partie de l’aire, il serait compliqué de remplir les emplacements restants. »

Malgré cette mésaventure, il reste confiant concernant l’aménagement du futur quartier de la Petite Arche. « A terme, je suis convaincu que cela sera un coin sympa », conclut-il. « Mais pour l’instant, on en bave, répondent, amers, plusieurs propriétaires. Certains ont déjà déménagé et d’autres envisagent de le faire. »

Crédit photo : iLLUSTRATION