Forces de l’ordre et quartiers populaires sur le plateau

« Etats et Civils » abordait l’état de la relation entre forces de l’ordre et quartiers populaires. Un débat des plus efficients en plein cœur du Val Fourré.

Dans l’émission Etats et Civils du 18 octobre, Jordan Brest recevait Sandrine Carlin, commissaire divisionnaire de Mantes-la-Jolie, Mamoudou Ba, président de La belle histoire, association de valorisation du Val Fourré et Allyou Ba, coordinateur des correspondants de nuit du Collectif mantais de médiation.

Une entrevue de 30 minutes pour évoquer l’incompréhension et le durcissement de la relation entre forces de l’ordre et quartiers populaires. Sécurité, politique de la ville, éducation,… une longue conversation sur un thème inévitable en plein cœur du quartier du Val Fourré.

Si les exemples de tensions entre forces de l’ordre et quartiers populaires sont assez nombreux au Val Fourré, pour Sandrine Carlin, « on ne peut pas dire qu’il y ait une fracture entre la police et les quartiers populaires, mais plutôt une fracture entre la police et une certaine frange de la population qui ne nous apprécie pas, parce qu’on est là pour faire notre travail ».

Avec près de 21 000 habitants, le Val Fourré est l’un des grands ensembles les plus denses de France. La relation avec les forces de l’ordre est donc des plus représentatives du climat général régnant lorsque elles sont abordées. « Ce n’est pas une fracture, mais une blessure béante, au Val Fourré on a l’habitude de la présence policière pourtant on ne se fait pas au flicage permanent », détaille Mamoudou Ba.

Lui a toujours vécu au Val Fourré et a dédié sa vie à y faire exister une mémoire à travers son association, mais il n’en démord pas, « il y a des façons de faire, d’aborder les gens et de respecter les individus, qui parfois ne sont pas respectés au sein de la police ». Si identifier les conséquences d’une telle détérioration des relations n’est pas aisée, tous sont en revanche d’accord, c’est dans l’éducation que se trouve la résolution du conflit.

« La question qu’on doit se poser c’est quelle éducation on a donné à nos enfants, mais aussi quelles formations on a dispensé à nos policiers,explique Allyou Ba. Le problème doit être pris sous l’angle de l’éducation, une grande partie de la population ne sait même pas quel est le rôle de la police. » Tous en conviennent, « c’est dans notre intérêt à tous que l’image des institutions s’améliore » conclut Mamoudou Ba.

Etat Civils

Tous les mercredi de 11 h à 11 h 30, présenté par Jordan Brest, en écoute sur le 95.5 FM et lfm-radio.com