Après la coupe budgétaire gouvernementale de 46,5 millions d’euros des crédits attribués à la politique de la ville, Catherine Arenou, maire DVD de Chanteloup-les-Vignes et vice-présidente de l’Association des maires villes et banlieues, avait pris la tête de la contestation des maires. Depuis, elle tente de faire entendre sa voix à l’Etat.
Suite à sa récente rencontre avec le président de la République, elle était au micro de Sofiane El Khilaly pour le bilan d’un début de quinquennat lors des Etats généraux de Grigny, journée de réflexion sur l’état des banlieues françaises. Depuis ce qu’elle appelle « l’été meurtrier », c’est aussi aux contrats aidés que l’Etat s’est attaqué.
« Tous d’origines politiques différentes, avec le monde associatif, et les représentants des habitants des quartiers, nous nous sommes mis rapidement à travailler sur un projet pour être remis en lumière », explique la maire. La semaine dernière, son rendez-vous avec Emmanuel Macron marquait une nouvelle étape dans son combat contre l’oubli des banlieues.
« La France commençait à ne plus s’y intéresser », estime-t-elle. Lors de cet échange sur la situation de la politique de la ville, « nous avons tous eu des propos très complémentaires » raconte-t-elle. Le Président s’est notamment engagé à la création d’un Conseil présidentiel de la ville, nouvelle institution qui se réunirait tous les trois mois pour prendre les mesures nécessaires à l’amélioration de la situation : « Le Président a proposé de nous mettre à son niveau.»
Catherine Arenou sera elle-même membre de ce comité, avec d’autres acteurs dont Jean-Louis Borloo, spécialiste incontournable de la politique de la ville. A l’heure actuelle, l’édile doit aussi faire face aux désillusions de ses administrés. C’est donc à eux qu’elle s’est adressée : « Croyez en la République, croyez en ses représentants, et croyez que vous n’êtes pas abandonnés. »
La Matinale LFM
Tous les jours du lundi au vendredi de 7 h à 10 h, présentée par Sofiane El Khilaly, en écoute sur le 95.5 FM et lfm-radio.com