« 2017, c’est une année folle. On a arrêté de compter les agressions. » Par ce constat, amer, Samuel Messadia, secrétaire du syndicat Force ouvrière, décrit la situation au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs, situé à Porcheville.
Jeudi 6 décembre, une nouvelle agression s’est produite à l’intérieur de la prison. « Les détenus sortaient du quartier gymnase pour regagner leurs unités, explique Samuel Messadia. Mais sur le chemin, l’un d’entre eux a pris son temps pour regagner sa cellule. »
Une surveillante lui demande alors de se dépêcher, sans succès. Elle réitère sa demande, avec son bras. « A partir de là, il y a eu un déferlement de violence, décrit Samuel Messadia. Il a essayé de l’étrangler. » Un surveillant médical intervient pour les séparer, mais sera aussi touché.
Depuis quelques mois, les agressions sont « récurrentes ». Pour le syndicaliste, « c’est la figure du surveillant, de l’autorité, qui est attaquée ». La victime s’est vu prescrire plusieurs jours d’ITT et est allée déposer plainte au commissariat de Mantes-la-Jolie. « Tant qu’il n’y aura pas de véritables sanctions judiciaires, la situation ne s’améliorera pas », conclut Samuel Messadia.