Politique de la ville : financer des projets « qui ne sont finançables par personne d’autre »

La commune a présenté aux responsables associatifs son appel à projet Politique de la ville 2018, qui vise à financer des actions en faveurs des habitants des quartiers défavorisés.

En ce début d’année, la préfecture des Yvelines, la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) et certaines communes, ont chacune lancé leurs appels à projets Politique de la ville 2018. Ces projets, portés par des associations, doivent s’adresser aux habitants des quartiers prioritaires en Politique de la ville et peuvent bénéficier de subventions. La commune de Mantes-la-Jolie, qui dispose de son propre appel à projet doté d’une enveloppe communale pour financer des actions parfois plus expérimentales, a organisé une réunion d’information le jeudi 4 janvier.

Une trentaine de responsables associatifs mantais et membres de service de la ville étaient présents pour l’occasion à l’Agora. « C’est la deuxième année que la ville lance son appel à projet spécifique avec ses propres priorités », adresse à la salle une représentante du service Politique de la ville de la mairie. Dès à présent, et ce jusqu’au vendredi 16 février, les porteurs de projets peuvent faire leur demande de subvention sur le site internet de la commune de Mantes-la-Jolie.

« On a lancé l’appel à projet très tôt dans l’année pour vous associations, […] pour pouvoir permettre un financement des projets si possible avant la fin du premier trimestre, précise la Ville. Avec la Politique de la ville, on se donne l’opportunité de financer des choses qui ne sont finançables par personne d’autre, qui sont hors cadre et peuvent être plus expérimentales. »

Pendant la réunion, les services municipaux détaillent donc les objectifs prioritaires auxquels doivent au moins répondre les projets pour être subventionnables : « pilier cohésion sociale », « pilier économie, emploi, formation », et « pilier renouvellement urbain et cadre de vie ». Derrière ces aspects théoriques, des participants déjà bien informés n’ont pas manqué de poser des questions bien plus pratiques.

L’un des responsables associatifs présents a, par exemple, soulevé des difficultés à envoyer ses documents numérisés volumineux sur le site internet de la ville pour faire sa demande de subvention. « Cette année, aucun document papier ne sera pris […], tout se passe en ligne », rappelle la mairie, tout en se montrant rassurant sur les différentes difficultés rencontrées dans les demandes de subventions : « Tous les problèmes devraient être bientôt réglés. »

Le Département débloque des fonds pour la rénovation urbaine

Lors de la séance du conseil départemental du vendredi 22 décembre, les élus ont voté en faveur de fonds pour amorcer les travaux de rénovation urbaine. Le Département indique dans son communiqué que cette « enveloppe de 30 millions d’euros » permettra d’enclencher « les grandes opérations de rénovation urbaine sur son territoire sans attendre les financements de l’Anru, l’Agence nationale de rénovation urbaine de l’État ».

Le Département ajoute que ce « plan d’amorce » vise « à lancer dès aujourd’hui les projets qui sont prêts à entrer en phase opérationnelle mais qui attendent encore le soutien de l’Anru ». Dans le communiqué, les élus départementaux « jugent les moyens mis en œuvre (par l’État, Ndlr) trop ‘‘modestes’’ et regrettent ‘‘la distension des calendriers’’ qui embarrassent les communes concernées par le programme (fin 2018 au mieux) ».

Catherine Arenou (LR), maire de Chanteloup-les-Vignes et conseillère départementale déléguée à la politique de la ville souligne que « cette intervention urgente, massive, globale et cohérente à l’échelle d’un territoire doit faire levier pour produire rapidement des résultats tangibles dans tous les quartiers prioritaires de la Politique de la ville ».