La commune de Médan, voisine de Villennes dont une partie est déjà sous l’eau, n’est pas encore massivement touchée par les inondations, même si la Seine commence à envahier les quais de la rive gauche ce jeudi. Par contre, l’île du Platais (photo d’archive, Ndlr), à cheval sur Médan, Villennes-sur-Seine et Triel-sur-Seine, est déjà inondée en totalité par le fleuve en crue. L’électricité y fonctionne encore pour l’instant.
« On a les pieds dans l’eau, mais sinon, tout va bien, sourit cet habitant du domaine de Physiopolis, qui occupe une moitié de l’île et compte, malgré une interdiction légale, quelques dizaines de résidents l’hiver (le reste de l’île est composé d’une friche naturelle et de l’ex-Plage de Villennes, Ndlr). On patauge un peu mais ça va, on a une culture de la crue sur cette île. » Selon les endroits, l’eau couvre de quelques dizaines de centimètres à plus d’un mètre.
La navette commune du domaine (qui est une copropriété privée, Ndlr) ne circule plus à cause de la crue, les quelques îliens présents utilisent donc leurs propres embarcations pour rejoindre la berge. « On prend ça avec philosophie, poursuit l’habitant contacté par La Gazette. On est beaucoup plus sereins que sur le continent, en cas d’inondation, une solidarité se crée et personne ne se plaint. »
Sur la rive gauche du fleuve, l’eau commence à inonder les berges. « L’accès doit être assez difficile pour les maisons en bord de Seine, c’est une inondation classique pour l’instant, remarque de son côté Jean-Claude Renaud, arboriculteur médanais et président de l’association de riverains Artemis. Ca peut s’aggraver dans les jours à venir, les crues sont connues depuis fort longtemps, ce n’est pas une grosse surprise pour l’instant. »