Job academy : les parrains d’EDF prêts à retenter l’expérience

Durant trois mois, cinq demandeurs d’emplois ont été suivis par des salariés de la centrale porchevilloise, dans la cadre de la Job academy organisée par Face Yvelines.

« Ce n’est pas parce que nous faisons aujourd’hui une réunion de clôture que vous devez arrêter tout contact. » Avec ces mots, Francine Charloton, chargée de missions emploi au club de la Fondation agir contre l’exclusion (Face) Yvelines, clôturait la Job academy, parrainage entre cinq salariés de la centrale EDF et cinq demandeurs d’emploi, mis en place durant trois mois. Une initiative similaire est aussi menée avec les salariés de Veolia à Buchelay depuis le mois d’octobre.

Tous les filleuls ont ainsi pu s’exprimer sur ce qu’ils avaient appris lors de cette session, lors d’un bilan organisé le mardi 23 janvier à la centrale EDF. Mais pour les cinq salariés, dont la directrice du site, Anne-Marie Fernandes, l’expérience a aussi été enrichissante. Plusieurs sont prêts à retenter le parrainage et d’autres souhaiteraient le proposer dans leurs nouvelles unités.

« C’est vrai que nous étions partis sur une formule plus courte puisque l’arrêt définitif de la centrale se fera à la fin du mois, explique Anne-Marie Fernandes. Mais c’était quelque chose de complètement nouveau ». Tous les quinze jours, les filleuls ont rencontré leurs parrains et ont, en parallèle, participé à des ateliers animés par Face.

Lors de ce bilan, l’objectif était également de « voir quelles pistes vous envisagez pour la suite », souligne Francine Charloton. Parmi les demandeurs d’emploi, tous ont souligné que leurs parrains leur avaient accordé « beaucoup de temps » lors de leurs rendez-vous. Un vrai plus pour cet ingénieur au chômage : « Pôle Emploi c’est 15 minutes, parfois 30 à 45 minutes, mais c’est très rare ».

Ce que Anta a apprécié de cette session, c’est d’être confrontée « à une diversité de profils ». La jeune femme travaille « dans la communication et le marketing », alors que Laurent, son parrain, est « préventeur sécurité » au sein de la centrale. Durant ces trois mois, ils ont surtout travaillé sur « le CV, la lettre de motivation et le projet professionnel » de la jeune femme.

« Il avait un regard extérieur, de l’ancienneté dans l’entreprise, il m’a aussi permis de prendre plus confiance en moi », poursuit-elle. Elle a ainsi passé plusieurs entretiens et est « en attente » de réponses. Pour son parrain, le bilan est concluant : « Il y a un processus d’aider les gens, une démarche d’aide et de solidarité. » Transféré prochainement sur un autre site, il va « proposer » de mettre en place ce dispositif dans sa nouvelle unité.