« C’est vous qui avez, je le rappelle, la légitimité démocratique », a tenu à indiquer Pierre Cardo, emblématique ex-maire de Chanteloup-les-Vignes, au début de son discours de tout nouveau président du conseil de développement, instance obligatoire créée jeudi dernier par les élus de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). Ce conseil comportera 50 membres bénévoles, choisis pour trois ans par Pierre Cardo, et donnera des avis consultatifs.
Ces conseils de développement sont désormais obligatoires dans les intercommunalités de plus de 20 000 habitants. Leur organisation est totalement libre, à la seule exception que les conseillers communautaires ne peuvent en être membres. L’exécutif de GPSEO a choisi de créer quatre collèges pour les « acteurs économiques », pour « les acteurs publics et parapublics », pour « les associations, fondations et apparentés », et enfin pour « les personnalités qualifiées ».
Ce conseil devrait permettre « d’avoir un regard sur notre projet de territoire et l’ensemble des documents que l’on doit élaborer », mais aussi « d’apporter peut-être une expertise dans des domaines très particuliers » selon le président de GPSEO Philippe Tautou (LR). « Ce qui est important est qu’il ait les compétences, que ses avis soient impartiaux, justifiés, fondés, qu’ils vous permettent de prendre les bonnes décisions », a indiqué de ses intentions Pierre Cardo.
Pour le groupe Indépendants Seine et Oise, le premier adjoint d’Andrésy Denis Faist (UDI) a pointé l’exemple d’autres intercommunalités où « les membres du conseil sont désignés par le président sur proposition d’une instance collégiale ». L’écologiste Ghislaine Senée, maire d’Evecquemont, a proposé au nom de son groupe (CTSE, Ndlr) un amendement visant à la création d’un cinquième collège « représentant les habitants et les habitantes ». Il est rejeté.
Pierre Cardo sort ainsi d’une retraite pourtant annoncée il y a un an. L’harmonica et les pierres, ses deux passions, n’auraient-elles donc pas permis de la remplir ? « Je souhaite des gens qui ont envie de travailler sérieusement, et qui, si possible, n’ont pas des intérêts trop particuliers à défendre, je ne veux pas de lobbys, a-t-il précisé. L’entreprise doit y être présente, les associatifs doivent être présents, mais ce ne sont pas eux qui doivent dicter leurs lois. »
Mise à jour, 20 février 2018 : Une précédente version de cet article indiquait de manière erronée la généalogie, et non les pierres, comme étant l’une des deux passions de Pierre Cardo avec la politique.