Clients et commerçants prennent leurs repères sur le nouveau marché

Le marché du Val Fourré a déménagé sur son nouvel emplacement le mardi 13 février. Clients et commerçants sont globalement ravis de ce changement, même si quelques points noirs subsistent.

Historiquement situé sur la dalle du Val Fourré, que la municipalité souhaite rénover, le marché est désormais sur son nouvel emplacement de 15 000 m² en face du collège André Chénier, le long de la rue Denis Diderot. Dans le froid du 13 février au matin, ils sont près de 300 commerçants à attendre d’être appelés par le placier à travers son mégaphone pour découvrir la place qui sera désormais la leur. Alors qu’approche 11 h, seuls quelques rares étals sont installés et nombreux sont ceux à attendre d’être placés.

Reporté plusieurs fois depuis son annonce, le déménagement du marché du Val Fourré a finalement eu lieu la semaine dernière. Ce mardi 13 février, premier jour de marché, marquait aussi la découverte pour les commerçants de leurs nouvelles places. Parmi eux, dont certains travaillent sur le marché depuis de nombreuses années, plusieurs se montrent satisfaits du déménagement mais d’autres fustigent l’organisation, dans l’allocation des places et la thématisation des allées. Ce dernier point rencontre par ailleurs un franc succès chez les clients.

« Il n’y a pas d’organisation, c’est le bordel. On nous a dit de venir à 8 h, mais le placement a commencé à 10 h », regrette peu surpris Toufik, marchand de produits orientaux depuis 10 ans sur la dalle, qui vient de se voir désigner son emplacement. Et d’ajouter dans un sourire : « Mais bon, c’est le marché. » Autour de lui, des groupes d’une trentaine de commerçants suivent les placiers dotés de bombes de peinture, qui leur désignent l’emplacement où ils pourront ériger leurs étals.

Alors que de nombreux marchands attendent encore autour de lui de savoir où s’installer, Brahim s’apprête à déployer son commerce de textile pour homme. Pour ce dernier, les quelques difficultés d’organisations vont de pair avec le déménagement du marché. « C’est obligé qu’il y ait quelques galères avec un changement de marché, note Brahim, du haut de son expérience d’une vingtaine d’années au marché du Val Fourré. Après, ça prendra quelques temps pour prendre nos repères. »

« C’est obligé qu’il y ait quelques galères avec un changement de marché, note un commerçant. Après, ça prendra quelques temps pour prendre nos repères. »

Lahcen, commerçant de bijoux, juge comme d’autres que tout s’est « très bien passé », dans « l’ordre et la discipline » rythmés par les placiers. « La preuve, il n’y a pas eu de débordement », sourit-il, devant ses tréteaux. Comme Lahcen, nombreux sont ceux à être satisfaits de ce nouvel espace de 15 000 m². « On est content, on se dit que ça va mieux se passer, espère-t-il, lui qui quitte sans regret la dalle du Val Fourré. Ça va changer l’image du marché, pourvu que ça dure. »

Un vendeur de lingerie, présent à Mantes-la-Jolie depuis plus de 30 ans, ne cache pas son irritation et estime quant à lui que « l’attribution des places a été faite à la tête du client ». Ce dernier, arrivé à « 7 h 30 » et qui indique avoir eu sa place à « 15 h », assure que « beaucoup ne sont pas contents de la manière dont ça s’est passé et de leur emplacement ». Comme lui, plusieurs regrettent la mise en place d’allées par types de produits vendus : « Ils auraient pu dispatcher un peu. A côté de moi, j’ai des commerces qui font la même chose, c’est de la concurrence déloyale. »

Pourtant, sous le soleil du vendredi 16 février, deuxième jour de ce nouveau marché, les clients notent tous cette disposition dans la liste des points forts. « C’est bien, ce n’est pas mélangé, les vêtements sont d’un côté, l’alimentation de l’autre, apprécie Brahim, habitué du marché du Val Fourré auquel il se rend trois fois par semaine. C’est plus facile pour faire ses courses et on ne perd pas de temps. » Linda, sac de courses en main, souligne elle aussi que « regrouper par thème » est « plus pratique ».

Ce vendredi, le déménagement du marché fait l’unanimité chez les acheteurs. « Je trouve que c’est mieux, il y a plus d’espace pour circuler », considère Linda, mantevilloise. Complété par une habitante de Mantes-la-Jolie : « Ça n’a rien à voir [avec l’ancien emplacement], c’est propre et bien rangé. » Au rang des craintes systématiquement évoquées, figure cependant la question du manque de stationnement.

Plusieurs racontent la difficulté de trouver une place pour se garer. « Le manque de places de parking est contraignant », soulève Linda, qui s’estime chanceuse d’avoir trouvé un endroit où se garer de l’autre côté de l’avenue du Général de Gaulle. Brahim fait noter que le parking de la dalle permet à de nombreux automobilistes de se garer : « Si ils le ferment, ça va être la galère. »